Le Tombeau des rois, site situé à Jérusalem-Est et qui est placé depuis le XIXe siècle sous la gestion de la France, est de nouveau ouvert aux visites, a annoncé le Consulat général de France.
La France s’apprête à rouvrir à la visite le Tombeau des rois, joyau archéologique vieux de 2.000 ans au cœur de Jérusalem et qui était fermé au public depuis 2010, indique le site internet du Consulat général de France.
Ce remarquable exemple d’architecture funéraire de l’époque romaine sera accessible à partir de jeudi, et tous les mardis et les jeudis matins, uniquement sur réservation en ligne, selon le Consulat général de France. Les tombes elles-mêmes sont fermées au public pour des raisons de conservation et de sécurité. La visite, payante, est limitée à 15 personnes par tranche de 45 minutes.
Le vaste site dissimulé derrière un mur et un portail de métal tout près de la Vieille Ville est signalé par un drapeau bleu-blanc-rouge et un panneau «République française – Tombeau des rois».
Son accès est un sujet éminemment délicat pour des raisons politiques et religieuses, comme beaucoup de ce qui a trait à l’archéologie dans la Ville sainte. Des Juifs orthodoxes vénèrent les lieux comme un site d’inhumation de leurs ancêtres et réclament de pouvoir y prier. L’affaire a, un temps, été portée devant la justice rabbinique.
En 1863, le Français Félicien de Saulcy, considéré comme l’un des pères de l’archéologie biblique, prenait en main les fouilles engagées peu auparavant et cherchait à confirmer qu’il avait affaire aux tombes des rois Chelomo et David. L’hypothèse a été écartée, mais le nom du tombeau est resté.
Plusieurs sarcophages ont été découverts à l’intérieur et se trouvent maintenant au Louvre.
Après les excavations conduites par de Saulcy, le site a été acheté par les frères Pereire, des banquiers français juifs qui l’ont cédé ensuite à la France.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz a salué dans un communiqué la décision de la France, prise après des «négociations longues et compliquées».
Source fr.sputniknews.com
Une tradition veut que les restes funéraires eux-mêmes aient été portés en terre au Mont des Oliviers.