Dans la lignée des trois précédentes, la conférence dite “Durban IV”, qui se tiendra en septembre à New York, vise à la condamnation d’Israël et de l’Occident. Une farce sinistre à laquelle il est pourtant prévu que la France participe, s’indigne l’avocat Gilles-William Goldnadel.
Rappelons les faits, qui doivent être connus de tous. Première conférence de Durban (notre photo), en septembre 2001 : agressions physiques contre les juifs présents, vente des Protocoles des sages de Sion, propagande négationniste, affiche assimilant l’État d’Israël au III Reich. La déclaration finale de la conférence, dite “déclaration de Durban”, ne condamna qu’un seul pays pour racisme : Israël. Devant l’énorme scandale, les États-Unis quittèrent la conférence. Assez logiquement, Durban II, à Genève, en 2009, fut boycottée par l’Allemagne, l’Australie, le Canada, les États-Unis, Israël, l’Italie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Pologne et la République tchèque. Ce fut à cette occasion que le président iranien Mahmoud Ahma-dinejad, seul chef d’État présent, exprima des positions négationnistes sur la Shoah et assimila le sionisme au racisme. La conférence de Durban III, déjà à New York, deux ans plus tard, fut boycottée par les mêmes, ainsi que par les deux autres membres permanents démocratiques du Conseil de sécurité : le Royaume-Uni… et la France.
Peu importe : en approuvant l’organisation d’une quatrième conférence à New York en septembre 2021, l’Assemblée générale de l’Onu a précisé que la conférence adoptera… « une déclaration politique » visant à « la mise en œuvre complète et effective de la déclaration de Durban » ! Cette conférence adonc pour objectif déclaré de parachever la délégitimation d’Israël et de valider de nombreuses formes d’antisémitisme, y compris la négation de la Shoah. Par ailleurs, l’Onu accentue son militantisme “antiraciste” contre l’ensemble des pays occidentaux. Les documents préparatoires insistent en effet sur une politique globale « de réparation, de justice raciale et d’égalité pour les personnes d’origine africaine ». Et donc sur l’officialisation d’une “ indemnisation ” de l’Afrique et des Noirs en général, sur des critères raciaux, en raison des “crimes contre l’humanité” de l’esclavage et de la colonisation. Les Blancs étant évidemment présumés seuls dans l’histoire à avoir commis de tels crimes…
Cette politique, qui pourrait conduire à des poursuites devant des tribunaux, revient à avaliser, sous couvert d’antiracisme, une idéologie des pratiques “racialistes” totalement contraire à la charte des Nations unies, à la Déclaration universelle des droits de l’homme ou aux traditions universalistes françaises. De toute évidence, il n’est conforme ni à l’intérêt ni à l’honneur de la France de cautionner l’antisémitisme et le racisme anti-Blanc, les deux, ainsi que je le montre à longueur de chroniques, allant de pair. Et pourtant, circonstance tragi-comique, alors que cette conférence criminelle continue d’être boycottée par la majorité des pays occidentaux, la participation de la France est toujours prévue, comme si Emmanuel Macron considérait qu’il est possible de condamner l’antisémitisme, d’aimer la France et de laisser “en même temps” son pays se rouler dans la fange.