Le chef de l’État déplore, en privé, les débuts de la stratégie vaccinale en France et un rythme, selon les indiscrétions du JDD, pas « à la hauteur ni du moment ni des Français ».
Peut-être que le Président s’est senti piqué, voir agacé de voir que Netanyahou fait de très loin beaucoup mieux que lui.
Une lenteur qu’il estime désormais injustifiée. Emmanuel Macron ne cache pas son impatience face au lent début de la campagne de vaccination en France, une stratégie pourtant soutenue par la Haute Autorité de Santé – cette instance qui a brillé par sa très haute incompétence – mais qui agace le chef de l’État selon le Journal du Dimanche.
Un rythme qualifié « de promenade en famille », par le président à des proches qui estime cette lenteur pas « à la hauteur ni du moment ni des Français ».
« Moi, je fais la guerre le matin, le midi, le soir et la nuit », a déclaré Emmanuel Macron au cours d’échanges téléphoniques, « et j’attends de tous le même engagement. Or, là, ça ne va pas […] Ça doit changer vite et fort et ça va changer vite et fort ».
« La France doit gagner cette guerre ».
Le chef de l’Etat veut notamment que l’ensemble des médecins qui le souhaitent puissent se faire vacciner le plus vite possible pour donner l’exemple à leurs patients. Nommant à nouveau cette crise sanitaire de « guerre », le chef de l’Etat estime que la France « peut et doit (la) gagner. Elle la gagnera ». Mais pour cela il faudrait que l’administration admette enfin de travailler samedi dimanche et jour de fête, ce qui est loin d’être le cas.
Dans un entretien accordé au Parisien, Gabriel Attal a réaffirmé l’intention pour l’exécutif d’accélérer le rythme de la vaccination en France.
« Dès ce week-end, nous commençons à vacciner des soignants de plus de 50 ans, ce qui était prévu initialement pour février », a assuré le porte-parole du gouvernement. Des vaccinations qui ont débuté dès vendredi dans les établissements d’Île-de-France, notamment.
Vaccination contre le Covid-19 : « Nous sommes la risée du monde entier », regrette le directeur médical du Samu de Seine-Saint-Denis
« On devrait vacciner contre le Covid comme on vaccine contre la grippe et arrêter avec toutes ces procédures de précaution que l’on a avant de vacciner les gens », affirme Frédéric Adnet, directeur médical du Samu de Seine-Saint-Denis.
« Fiasco », « désespérant », « ridicule » : la lenteur de la campagne de vaccination sous le feu des critiques.
LOGISTIQUE – « Si on voulait rater la campagne de vaccination, on ne s’y serait pas pris autrement ». La campagne lancée par la France patine. Les critiques fusent de toutes parts pour réclamer une accélération.
« Un fiasco », « c’est ahurissant, rien n’a été organisé. » L’organisation de la campagne de vaccination en France fait l’objet de critiques cinglantes de la part de professionnels de santé qui critiquent pèle mêle les difficultés logistiques, les retards auprès des publics prioritaires et même, plus généralement, la stratégie adoptée.
« Si j’étais président de la République, je serais très dur avec mon ministre de la Santé », a plaidé sur LCI l’épidémiologiste Martin Blachier. « C’est le plus grand fiasco qu’on aura jamais eu dans le monde de la santé. Un fiasco sur le plan logistique, sur le plan de la communication… » L’intéressé critique notamment le choix des autorités de santé de ne pas avoir encore mis en place de centres de vaccination à l’allemande, ces vaccinodromes qui ont déjà permis de vacciner 180.000 personnes en une semaine Outre-Rhin.
« Toute la communauté soignante ne comprend pas pourquoi il y a un tel écart avec l’Allemagne : l’Allemagne vaccine 20.000 personnes par jour, nous sommes à 50 », résume le Pr Mehdi Mejdoubi, du centre hospitalier de Valenciennes.
« C’est une déroute. Nous ne sommes absolument pas préparés », a dénoncé sur LCI Philippe Juvin, chef du service des urgences de l’hôpital européen Georges-Pompidou et maire LR. « On n’a même pas organisé la façon dont ça se passe. Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas voulu vexer certaines corporations de médecins qui ont dit ‘on ne veut pas être écartés comme on a été écartés pendant le H1N1 », poursuit de son côté Martin Blachier. « Mais qu’est ce qui est le plus important ? De vacciner les Français ou de soigner les susceptibilités
« Je crois que c’est comme ça que ça a été pensé et c’est gravissime », a repris Martin Blachier avec agacement. « Les Français sont pris en otage de petites considérations politiciennes ridicules, internes au monde de la Santé. » D’après lui, la vaccination n’ira pas assez vite si elle se fait exclusivement dans les cabinets médicaux et si le consentement par écrit ainsi que le délai de réflexion sont obligatoires.
« Si on voulait rater la campagne de vaccination, on ne s’y serait pas pris autrement », a-t-il fini par considérer, développant un peu plus tard : « Les gens sont sceptiques sur le vaccin. (…) Ils vont aller chez leur médecin généraliste, là va s’engager une discussion et le médecin va essayer de convaincre la personne qui est venue de se faire vacciner. Qui imagine que ça peut marcher ? » Martin Blachier a ensuite réclamé une vaste campagne d’information du gouvernement puisque selon lui, l’adhésion à la vaccination passe inévitablement par une « communication de masse » et non par un entretien individuel avec son médecin.
A l’hôpital comme en médecine de ville, les critiques fusent depuis plusieurs jours. « C’est désespérant, on est ridicule », a renchéri l’urgentiste Patrick Pelloux sur LCI dénonçant « le poids administratif délirant. » (Voir la vidéo ci -dessous). Parmi les autres motifs de critique : les lourdeurs administratives. Ainsi une dizaine de supercongélateurs sur les cents déployés afin de stocker les vaccins Pfizer, sont toujours en attente de validation, rapporte dimanche le JDD.
Pour la psychologue Marie-Estelle Dupont le rythme prudent de la campagne de vaccination choisi par le gouvernement se retourne désormais contre lui. « Le gouvernement a fait l’erreur de croire qu’en y allant doucement il allait rassurer (…). Une ambivalence qui – au contraire – « n’a fait qu’accroître la défiance ».
La campagne en France vise en priorité un million de personnes dans les Ehpad, ainsi que les soignants âgés de plus de 50 ans. À la mi-février, 700 000 personnes devraient avoir été vaccinées dans les Ehpad, d’après Alain Fischer, le « monsieur Vaccination » du gouvernement. Jeudi, seules 332 personnes avaient reçu une première injection du vaccin Pfizer/BioNTech.
Il faudrait demander à Pfizer de mettre au point pour les français un vaccin contre la bêtise, après tout ce qui a été dit de ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, de ceux qui font la fine bouche, ou de ceux qui veulent se distinguer avec le principe de précaution inventé par la France et les écolos pour bloquer tout progrès.
Après le manque tragique de masques, après avoir commandé un milliard de dose de remedesevir reconnu inutile, la pagaille avec les tests, les confinements inefficaces, les soirées organisées au nez et à la barbe des autorités, voilà qu’enfin Macron, Véran et compagnie se réveillent pour se dire qu’il faudrait peut-être vacciner les français contre le covid alors que depuis des mois en Allemagne les vaccinodrômes étaient prêts.
Où en est-on sur le passeport santé, et permettre à ceux qui sont vaccinés de reprendre les activités presque comme avant, quitte à pénaliser ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, et qui préfèrent prendre le risque de transmettre le virus aux autres.
SCANDALE SUR LES COMMANDES DE VACCINS ?
La France se serait opposée à la commande de 500 millions de doses du vaccin Pfizer pour favoriser Sanofi malgré son retard.
Selon deux médias allemands, la France aurait temporisé pour favoriser Sanofi dans l’Union européenne alors même que le vaccin de la société française ne sera pas prêt avant fin 2021. Une information démentie par la ministre déléguée chargée de l’Industrie.
C‘est une information à prendre avec des pincettes mais selon les très sérieux journaux allemands Der Spiegel et Die Zeit, l’Union européenne se serait vu offrir 500 millions (ainsi que 100 millions supplémentaires) de doses du vaccin de la société BioNTech, le partenaire allemand de la firme américaine Pfizer. Mais l’offre aurait été rejetée. En cause ? Un refus de la France selon les informations des deux médias allemands pour protéger à demi-mot sa société française Sanofi. Or, début décembre, cette dernière a annoncé que son vaccin contre le Covid-19 n’était pas au point et ne le serait certainement pas avant la fin de l’année 2021.
Selon le Brussel Times, le gouvernement français se serait en plus opposé à cette nouvelle offre parce que la nature du contrat aurait été portée à plus de 800 millions de doses. Or, le vaccin de Pfizer et BioNTech a été évalué à douze euros environ, contre seulement 7,50 € pour celui de Sanofi.
Gros retard pour Sanofi
Alors raison économique ou plus profonde ? Selon Der Spiegel, le ministre allemand de la Santé a enjoint ses collègues européens à accepter l’offre notamment pour permettre aux pays les moins riches d’avoir accès au vaccin en masse, mais les 27 auraient refusé.
Le problème est double maintenant pour Sanofi sur lequel veut pourtant miser la France : d’abord son vaccin n’est pas au point, encore en phase 2 ; mais surtout, avec le déploiement de celui de Pfizer et BioNTech, le retard pris va être considérable. Les personnes vont pouvoir être soignées avec celui qui est déployé en Europe et ne voudront pas forcément participer à une campagne de test afin qu’on leur injecte un placebo. L’Union européenne n’a pas souhaité répondre aux révélations du journal Der Spiegel.
Dans un tweet, la ministre déléguée chargée de l’Industrie, a démenti formellement cette information. « Ces accusations sont fantaisistes et malveillantes. Les quantités commandées correspondent aux demandes des États membres et à la capacité de production des laboratoires pharmaceutiques. La France a négocié 3 des 6 contrats signés par la Commission européenne. Les 2 contrats hors Sanofi – AstraZeneca et Janssen – sécurisent chacun l’accès à 400 millions de doses, soit plus que le contrat signé avec Sanofi (300 millions de doses) », a précisé Agnès Pannier-Runacher.
Toujours est-il que la France et certains pays Européens manque de vaccin, ce qui n’est pas le cas d’Israël grâce à Netanyahou.
JForum Sources diverses
D’une façon générale, je pense que le problème de fond – en France mais un peu partout ailleurs, c’est la perte totale de la confiance. Celle-ci s’est littéralement volatilisée. Tout simplement parce que le sous-jacent à cette confiance n’existe plus, à savoir: la moralité des personnes et du/des système(s) !
Prions simplement que la compagne de vaccination en Israël soit un succès (non entaché d’effets délétères…) pour Israël mais aussi pour le reste du monde.
Sinon, si pour la France il fallait un vaccin contre la bêtise comme vous l’écrivez, pour Israël c’est un vaccin contre la précipitation qu’il faudra développer…