La rebbetzin Devorah Bergman, fille du rav El’azar Mena’hem Man Shakh zatsal et épouse du Roch Yechiva, le rav Meir Tzvi Bergman, est décédée ce soir (mercredi) à l’âge de 97 ans au centre médical de Bené Brak.
‘Harédim 10 – Yossef Greenbaum – Photo : Son mari, le Roch Yechivath Ponievezh
Une vie dévouée à la Tora et au service des autres
Née le 3 Av 5687 (1927) à Vilna, la rebbetzin Devorah était la fille du rav Shakh et de la rebbetzin Guttel, fille du rav Ben Tzion Gilmovsky de Mir, et belle-sœur du rav Isser Zalman Meltzer zatsal. Pendant son enfance, elle a grandi dans la maison du rav ‘Haïm ‘Ozer Grodzinsky, qui a soutenu sa famille après une série d’épreuves.
En 1941, à l’âge de 12 ans, après un périple difficile, elle est arrivée en Terre Sainte avec sa famille, s’installant d’abord à Tel-Aviv, puis dans le quartier de Kerem à Jérusalem. Elle a étudié à l’école Beth Ya’akov, où elle a été soutenue par ses camarades dans ses études, avant de devenir plus tard leur belle-famille par alliance.
Arrivée à l’âge des chidoukhim (rencontres en vue du mariage), le ‘Hazon Ich a proposé à son père l’idée d’unir Devorah au rav Meir Tzvi Bergman, l’un de ses élèves proches. Leur mariage a eu lieu le 8 Sivan 5711 (1951) à Jérusalem, sous la coupelle du rav Isser Zalman Meltzer zatsal.
Un pilier de la communauté de Bené Brak
Après leur mariage, ils se sont installés à Bené Brak, où la rebbetzin Devorah a consacré sa vie à soutenir l’étude intensive de la Tora de son époux. Lorsqu’il était étudiant au Kollel du ‘Hazon Ich, elle assurait la gestion de leur foyer et veillait à son bien-être.
Lorsque son père, le rav Shakh, est devenu Roch Yechiva de Ponievezh, il vivait encore à Jérusalem, mais passait la semaine à Bené Brak, logeant chez sa fille et son gendre. La rebbetzin prenait soin de lui avec dévouement, tout en assumant ses responsabilités familiales.
Engagement envers les générations futures
La rebbetzin Bergman a également travaillé comme intendante à l’école Karlin-Stolin de Bené Brak, veillant au bien-être des élèves. Plus tard, elle a été employée dans une maternité locale, où son dévouement envers les nourrissons et les mères a été largement reconnu.
Dans son rôle discret mais influent, elle aidait les familles nécessiteuses, souvent sans révéler son identité, et offrait son soutien avec une immense générosité. Chaque vendredi et veille de fête, elle se rendait personnellement acheter et livrer de la nourriture et des gâteaux aux familles dans le besoin.
Un héritage de Tora et de dévotion
La rebbetzin Devorah laisse derrière elle son époux, le rav Meir Tzvi Bergman, et une descendance de rabbanim, érudits et enseignants de Tora. Ses fils, dont le rav Ben Tzion Bergman et d’autres figures importantes du monde de la Tora, perpétuent son héritage.
Elle a été enterrée au cimetière de Ponievezh auprès de son père, le rav Shakh zatsal.
