A force de jouer avec le feu, il se peut que les députés arabes israéliens finissent par se brûler les ailes…
Voici quelques années, le ministre des Affaires Etrangères d’alors, Avigdor Liebermann, a fait augmenter le minimum de députés requis pour qu’un parti compte à la Knesseth. Il a pris cette mesure dans le but déclaré d’empêcher les minorités arabes d’y siéger.
Le résultat : ces partis ont abandonné toutes leurs spécificités individuelles pour constituer un front uni. Ainsi ils ont non seulement atteint à un score tout à fait raisonnable, avec 13 députés, mais en plus, ils ne cessent de faire scandale à l’assemblée.
Par exemple, ils ont récemment défrayé la chronique en allant présenter leurs condoléances à des familles de terroristes « neutralisés » (dans le sens actuel du terme, c’est-à-dire immobilisés dans leur cercueil) à la suite d’attaques. Leur excuse : ils étaient venus pour tenter d’obtenir des autorités israéliennes la libération des corps, mais la minute de silence n’a pas été si bien accueillie de ce côté-là.
Présentement, ils ont protesté contre la décision israélienne, partagée du reste par d’autres pays (l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe), de considérer le ‘Hezbollah comme un organisme de terreur. Binyamin Netanyahou les a sermonnés : « Seriez-vous tombés sur la tête ? Et que diriez-vous si les bombes de cette provenance atterrissaient sur des agglomérations habitées par vos frères ? »
Ainsi donc, pour une partie d’entre eux (car il faut reconnaître que cette position n’est pas admise par toutes les composantes de ce parti arabe), il est plus important de soutenir ceux qui visent à détruire l’entité juive, plutôt que de songer au sort de leurs propres frères ! Ceci, tout en n’hésitant pas à recevoir les budgets généreux que leur ennemi (id est l’Etat d’Israël) leur attribue à titre de députés…
N’est-ce pas fantastique ?