Les deux jeunes frères, enlevés à l’âge de 8 mois et de quatre ans, sont les seuls enfants encore détenus par le Hamas et ses complices civils
Pour le premier anniversaire de Kfir Bibas l’année dernière, des sympathisants du monde entier se sont rassemblés pour souhaiter son retour en Israël après sa captivité à Gaza. Samedi prochain, jour de son deuxième anniversaire, ce vœu pourrait être sur le point de se réaliser.
La famille Bibas fait partie des otages encore détenus à Gaza les plus médiatisés. Ariel, âgé de 4 ans au moment de son enlèvement, et Kfir, de huit mois lors de son kidnapping, sont les seuls enfants qui n’ont pas été libérés durant la trêve de novembre 2023, qui a permis la libération de 105 des 251 personnes capturées lors de l’assaut des terroristes du Hamas le mois précédent, au cours duquel quelque 1 200 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils, lors de la journée la plus meurtrière de l’histoire d’Israël.
À l’époque, le Hamas avait déclaré que les enfants avaient été tués avec leur mère. Israël a déclaré qu’il enquêtait sur cette affirmation « cruelle » mais ne l’a pas confirmée, et l’armée israélienne a depuis déclaré qu’elle ne disposait d’aucun renseignement permettant de confirmer ou d’infirmer les affirmations du Hamas.
Ces informations ont suscité l’émotion de ceux, nombreux, pour qui les frères Bibas sont restés l’un des symboles les plus frappants et les plus douloureux de la prise d’otages.
On n’a plus aucun signe de vie des frères depuis le jour de leur enlèvement, lorsqu’ils sont devenus, avec leur mère Shiri, l’un des premiers témoins de la violence.
Une vidéo de Shiri portant ses enfants alors qu’elle était emmenée par les terroristes a rapidement attiré l’attention en raison de sa détresse visible, des cheveux roux des enfants et du jeune âge de Kfir, le plus jeune Israélien enlevé par le Hamas.
Après avoir annoncé leur mort en novembre 2023, le Hamas a publié une vidéo montrant Yarden, leur père, qui avait été enlevé séparément et à qui on avait dit que sa famille était morte. En février 2024, l’armée israélienne a trouvé d’autres images provenant de caméras de surveillance à Khan Younès de l’enlèvement de Shiri, Kfir et Ariel.
Leurs proches, comme ceux d’autres otages, ont plaidé avec force, lors de manifestations publiques et en coulisses, en faveur du retour de leurs proches en Israël. Eli Bibas, le père de Yarden, a pris la parole lors d’un rassemblement à Tel Aviv en faveur d’un accord sur les otages mardi soir : « Le cauchemar qui est devenu notre réalité l’année dernière doit cesser. »
Mercredi, alors qu’il apparaissait clairement qu’un accord était en cours de finalisation, la famille a appelé à ne pas se laisser aller à la spéculation.
« Nous sommes au courant des informations selon lesquelles tous les membres de notre famille sont inclus dans la première phase de l’accord et que Shiri et les enfants seront parmi les premiers à être libérés », a déclaré la famille dans son communiqué. » Nous avons acquis suffisamment d’expérience et de déceptions et l’histoire ne s’arrêtera donc pas tant que nos proches n’auront pas franchi la frontière. »
« Nous attendons des certitudes quant à leur libération et à leur état et nous demandons que personne ne nous contacte en cette période délicate. Nous demandons de ne pas participer à la propagation de rumeurs. Nous nous adressons au Premier ministre et continuons à demander leur libération à tous, jusqu’au dernier otage. »
Selon les termes de l’accord, 33 femmes, otages âgés et malades – et, si les garçons Bibas sont inclus, des enfants également – seront libérés au cours des 42 premiers jours. Les responsables israéliens ont indiqué que la plupart d’entre eux, mais pas tous, sont en vie.
Si le cessez-le-feu tient, Israël et le Hamas commenceront à négocier la libération des 65 autres otages, des hommes plus jeunes dont certains sont vivants et d’autres morts.
