Les deux groupes achkenazes orthodoxes, Déguel haTora et Agoudath Israël, œuvrent ensemble depuis plusieurs décennies et se présentent ensemble aux élections à chaque reprise. Cela semble être terminé.
Les raisons ? Comme partout ailleurs, la question est de savoir quelle est l’importance proportionnelle de chacun des groupes, en particulier dans le présent cas, quand finalement tout a commencé avec l’Agoudath Israël, jusqu’au jour où rav Schakh zatsal a décidé que le public orthodoxe « lituanien » méritait également son regroupement, puisqu’il ne cessait de se développer et d’avoir ses propres institutions (écoles, Yechivoth, etc.). Toutefois, alors, ce nouveau parti, Déguel haTora, a continué à marcher main dans la main avec l’Agoudath Israël. De temps à autres il y avait des frictions, parce que les gens de Déguel se sentaient peu respectés et leurs intérêts mis en seconde place, mais cela a tenu.
Là, la question a été posée si cela était intelligent, et plusieurs rencontres entre les délégués des uns et des autres ont été organisées.
Pendant ce temps, et depuis quelques mois, la ‘Hassidouth Belz, donc une cours ‘hassidique faisant partie de l’Agoudath Israël, a accepté de rejoindre une formule en matière d’éducation proposée par le ministre de l’Education nationale israélien, qui déplait très fortement aux responsables de Déguel, dans la mesure où elle comprend une certaine perte d’indépendance dans des questions fondamentales d’éducation, qu’un groupe orthodoxe ne peut pas accepter, à son sens. Alors que Belz, un groupe ‘hassidique pourtant fortement conservateur, est prêt à rentrer dans une telle structure pédagogique, Déguel y est totalement opposé. De ce fait, les contacts ont été arrêtés, et il a été décidé que chaque groupe se présenterait tout seul.
Est-ce un élément important ? Oui, car ceci risque aussi d’entrainer la chute au moins de l’un des groupes, qui pourrait ne pas arriver à dépasser la ligne rouge, puisqu’ensemble les deux partis n’ont que 7 sièges, ce qui pourrait faire que l’un ou l’autre ne passe pas ! C’est vrai que ce doute frappe pas mal d’autres petits partis aussi, mais finalement, tout cela n’ajoute pas aux chances d’arriver à un gouvernement avec Netanyahou…