Toute campagne électorale entraine de manière naturelle, mais pas moins désagréable, des disputes entre les divers candidats, et entre les groupes politiques qui se présentent. Là, toutefois, la discussion qui a éclaté est particulièrement marquée : Doudi Amsalem (connu pour ne pas ménager ses mots) du Likoud a déclaré ces jours-ci qu’il concevait parfaitement, si le gouvernement de Netanyahou comprend 61 membres, que Ra’am pourrait en faire partie ! Netanyahou s’est immédiatement détourné d’une telle déclaration, et a dit qu’Amsalem ne fait part que de sa position personnelle.
La crise a priori est forte.
Ce matin, une autre députée du Likoud, Kati Chétrit, s’est mêlée elle aussi dans ce débat, déclarant pour sa part que Ra’am est un groupe politique islamiste extrémiste, dont la place est en Syrie…
Toutefois, a-t-elle ajouté (à Radio Kol ‘Haï), « je ne pense pas qu’il y a là un différent entre Netanyahou et Amsalem, il y a juste une divergence d’opinion. Nous ne siégerons pas avec Ra’am, quelle que soit la situation. Je sais que Ra’am est un groupe politique islamiste très extrémiste, nous avons eu l’occasion de les découvrir une année entière. Ces gens n’ont pas condamné des terroristes de manière radicale, et en conséquence il est hors de question d’œuvrer avec eux. Quand un membre de Ra’am vient et dit qu’il est possible de brandir un drapeau de l’OLP dans une université israélienne, c’est aberrant.
« Il peut y avoir une certaine collaboration avec eux au niveau de votes pour des lois, mais il n’est pas possible de siéger avec eux dans la même coalition et de faire passer des budgets ou des lois. »