« La démocratie remplacée par une oligarchie de juges » | Critiques virulentes contre la Cour suprême

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Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a vivement critiqué la décision de la Cour suprême d’invalider la loi « Ben Gvir », qui retirait au ministre de la Sécurité nationale l’autorité de définir la politique de la police.

JDN

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a attaqué frontalement la décision de la Cour suprême, déclarant sur Twitter : « Dans quel pays des juges qui se choisissent eux-mêmes peuvent-ils invalider à une voix près une loi adoptée par le parlement après trois lectures ? Seulement en Israël, la démocratie est remplacée par le règne d’un petit groupe de juges qui refusent même la transparence dans leurs procédures d’élection. »

Appel à une réforme judiciaire

Levin a réitéré son appel à réformer le système de nomination des juges et a exhorté les membres de la coalition à agir : « De nombreuses personnes comprennent aujourd’hui qu’il est urgent de ramener le pouvoir au peuple. J’espère que tous les partenaires de la coalition saisiront l’importance de ce moment et permettront enfin la réforme nécessaire du processus de sélection des juges. »

Réactions au sein du gouvernement

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a lui aussi fustigé la Cour suprême :
« La Cour se positionne encore une fois comme souveraine, écrasant la volonté des électeurs. Cette décision vise à dépouiller le ministre de ses prérogatives pour donner davantage de pouvoir au parquet et à la conseillère juridique du gouvernement. Dans une démocratie, c’est le ministre élu qui fixe la politique de la police, pas la Cour suprême. »

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a également réagi : « Ce jugement atteint un sommet d’absurdité et constitue un nouveau clou dans le cercueil de la dictature judiciaire en Israël. Dans une démocratie normale, cinq juges ne peuvent pas supplanter 64 mandats et des millions d’électeurs. Le ministre Ben Gvir a proposé une loi juste, qui subordonne la politique de la police au gouvernement élu. Son invalidation est incompréhensible. »

Critiques de l’opposition

L’opposition a salué la décision de la Cour suprême.

Yaïr Golan, ancien général et président du parti démocrate, a déclaré : « Les juges de la Cour suprême ont accepté aujourd’hui notre recours et ont explicitement interdit au ministre Ben Gvir de définir la politique des enquêtes policières. Nous continuerons de défendre l’État de droit et d’arrêter les abus de pouvoir de ce gouvernement, sur toutes les plateformes : dans les rues, à la Knesset, et devant les tribunaux. »

Yoav Segalovich, député du parti Yesh Atid, a affirmé : « Nous avions prévenu que modifier la loi sur la police conduirait à sa politisation. La conduite de Ben Gvir depuis qu’il est en poste a déjà teinté la police de couleurs politiques. C’est une bonne chose que la Cour ait annulé cette disposition et clarifié que la police doit rester indépendante et impartiale. »

Mickey Levy, également de Yesh Atid, a ajouté : « La loi portait atteinte au travail de la police. La politique des enquêtes doit respecter l’État de droit, pas les idéologies d’un ministre condamné. La Cour suprême a une fois de plus sauvé le système. »

Réaction des organisations juridiques

Le Mouvement pour la qualité du gouvernement a salué la décision : « Cette décision constitue une victoire significative pour l’État de droit et l’indépendance de la police. La Cour suprême a clairement établi que même les autres articles de la loi ne permettent pas au ministre d’interférer dans les décisions opérationnelles de la police. »

La Cour suprême, par une majorité de 5 contre 4, a invalidé l’amendement qui aurait permis au ministre Ben Gvir de définir directement la politique des enquêtes policières. Cette décision marque un tournant dans le débat sur l’équilibre des pouvoirs en Israël.

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