La demande d’Israël à la force de l’ONU au Liban, le refus et la confrontation avec l’Irlande : « Tsahal nous menace »

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Après que des forces blindées de Tsahal se sont positionnées près d’un poste de la FINUL pendant les combats dans le sud du Liban, Israël a exigé que la force de maintien de la paix se déplace de cinq kilomètres vers le nord. La FINUL a rejeté la demande. Parallèlement, le président irlandais, connu pour ses positions anti-israéliennes, a saisi cette occasion pour attaquer Israël : « C’est scandaleux et révoltant ». L’ambassade à Dublin a répliqué : « Ses accusations sont infondées. »

Itamar Eichner

Un affrontement sérieux a éclaté entre Israël et la force de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) dans le sud du Liban. Israël a exigé que la force de maintien de la paix de l’ONU se déplace de cinq kilomètres vers le nord de ses positions le long de la Ligne bleue (la frontière entre les deux pays) pour ne pas gêner les opérations de Tsahal, visant à « nettoyer » les villages proches de la frontière des bases du Hezbollah, afin de permettre aux habitants du nord d’Israël de rentrer chez eux. La FINUL a informé Israël qu’elle refusait de se retirer.

Cet affrontement a été précédé par un incident entre des forces blindées de Tsahal et une unité de la FINUL, lorsque des chars israéliens se sont positionnés près d’un poste de maintien de la paix. Les forces étrangères ont affirmé que les soldats israéliens mettaient leur sécurité en danger.

En parallèle, un affrontement encore plus vif s’est développé entre Israël et l’Irlande. L’Irlande compte environ 347 soldats au sein de la FINUL, qui comprend au total près de 10.000 soldats étrangers. Une unité de 30 soldats irlandais, présente près des combats entre Tsahal et le Hezbollah, a affirmé que Tsahal avait demandé son retrait de la zone. Malgré cette demande, les Irlandais ont refusé de se retirer.

Le gouvernement irlandais a officiellement informé Israël qu’il refusait de déplacer ses soldats et qu’ils resteraient en place. Cet affrontement a dégénéré en une bataille d’accusations entre l’ambassade israélienne à Dublin et le président irlandais Michael Higgins, un critique de longue date d’Israël qui ne rate jamais une occasion de fustiger Jérusalem.

Higgins, qui, il y a à peine une semaine, avait accusé l’ambassade d’Israël de son pays d’avoir divulgué son télégramme de félicitations au président iranien, bien que l’ambassade iranienne l’ait publié elle-même sur son compte X, a attaqué Israël pour avoir demandé l’évacuation des soldats irlandais, qualifiant cette demande de « scandaleuse ».

« Il est révoltant que l’armée israélienne ait menacé cette force de maintien de la paix et demandé l’évacuation des villages qu’elle protège. En effet, Israël exige que la FINUL, opérant dans le cadre d’un mandat de l’ONU, s’éloigne », a déclaré Higgins dans un communiqué, ajoutant : « C’est un affront à l’institution mondiale la plus importante. »

L’ambassade israélienne à Dublin a sévèrement critiqué l’intervention du président, affirmant que l’allégation selon laquelle Tsahal aurait menacé les forces de la FINUL était infondée. Des responsables irlandais ont déclaré à propos de la décision : « Nos soldats resteront en place ». L’ambassade israélienne en Irlande a ajouté que Tsahal avait formulé une demande par divers canaux pour que certaines unités de la FINUL soient déplacées des zones d’opérations militaires pour leur sécurité et leur protection.

« Laissez-moi être clair : la sécurité des forces de maintien de la paix est d’une importance capitale pour Israël. Tenter de dépeindre cela comme une menace contre les forces de la FINUL est une autre accusation infondée et incendiaire dirigée contre Israël, comme nous l’avons vu ces derniers mois.

« Il faut se rappeler que pendant près d’un an, les habitants du nord d’Israël sont sous des bombardements incessants du Hezbollah, obligeant des communautés entières à fuir leurs foyers, une réalité triste qu’aucun autre pays n’aurait tolérée aussi longtemps. Israël a le devoir et l’obligation de protéger ses citoyens et agira en conséquence. »

Andrea Tenenti, porte-parole de la FINUL, a confirmé que les forces de l’ONU poursuivront leur mission au Liban malgré les attaques israéliennes. Selon lui, « nos forces de maintien de la paix restent en place dans toutes leurs positions à travers le Liban. Nous ajustons régulièrement nos opérations en fonction des besoins et avons des plans d’urgence prêts à être mis en œuvre si nécessaire. » Le porte-parole a appelé toutes les parties à respecter la sécurité des forces de l’ONU.

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