La demande de Hachem : que Justice et Paix règnent sur terre !

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Autour de la table de Chabbath n°444 Kora’h

Si au grand jamais l’Etat d’Israël se désengage dans l’aide à l’étude de la Tora en Terre sainte, c’est à la communauté en Gola de prendre sur elle les soins de subvenir aux besoins des Yechivoth et Kollelims d’Erets.

Donc c’est à vous mes chers lecteurs de faire plus encore afin que la Voix de la Tora continue à perdurer dans les Bathé Hamidrachoth d’Israël.

C’est uniquement de cette manière que le peuple d’Israël aura la certitude de continuer à être protéger par Hachem et de bientôt accueillir le Mashia’h, ‘Hazak venithazek !

Quand deux et deux ne font plus 4 !

Cette semaine la Tora nous apprend les dangers de la dispute. En effet, Kora’h est un homme très important dans le Clall Israël. Il était le chef d’une famille de Léviim, et il avait atteint un grand niveau prophétique. De plus il était extrêmement riche. Tous ces ingrédients constituèrent le détonateur d’une grande querelle qui suivit la nomination de son cousin Elitsafan ben Ouziel comme chef de la branche de Kehat parmi les Léviim. Or d’après l’arbre généalogique Kora’h aurait dû avoir la préséance sur Elitsafan pour être nommé dirigeant de cette famille. Sur cette revendication, Kora’h va fomenter une révolte contre Moché et son frère Aharon. Il prétexta que de la même manière que la nomination d’Elitsfan ne provenait pas de D’, car elle était illogique, de la même manière la dictature de Moché n’était pas voulue du Ciel. Ce qui est très intéressant c’est que les versets rapportent que le motif énoncé par Kora’h était : « Tout le peuple est saint donc le Clall Israël n’a pas besoin de Moché et de Aharon» car tout le monde a reçu la Parole divine de la Bouche du Créateur au Mont Sinaï. Donc les dirigeants sont superflus.

En fait, Kora’h ne dévoile pas sa véritable intention (qui est induite par la nomination d’Elitsafan) mais il fait passer sa revendication comme une lutte pour le bien-être du Clall Israël. Sur ce, il rassemblera à sa cause une partie de sa branche familiale, d’autres compères comme Dathan et Aviram et aussi 250 chefs de la tribu de Reouven. Parmi ce sympathique groupe il existait aussi Ohn ben Pelet qui faisait partie des comploteurs. Seulement au moment crucial, lorsque Moché a dit de revenir le lendemain pour trancher le litige devant Hachem, Ohn ne faisait plus parti du groupe. Que c’était-il passé entre temps ? La Guemara dans Sanhédrin enseigne qu’Ohn a été sauvé par sa femme. La Guemara (Sanhédrin 109) enseigne que la nuit précédente, sa femme lui a dit. « Qu’as-tu à gagner dans cette dispute ? Dans le cas où Moché gagne tu resteras son élève et dans le cas contraire tu resteras l’élève de Kora’h. Donc tu n’as rien à gagner». La Guemara applique sur cette femme le verset de Michlé 14 : « La sagesse de la femme a construit sa maison. C’est la femme de Ohn, tandis que la stupidité détruit tout : c’est la femme de Kora’h qui a poussé son mari à entrer dans la dispute contre Moché ». Les commentateurs demandent en quoi la sagesse de la femme d’Ohn était si extraordinaire alors qu’elle a dit uniquement une chose des plus simples : « Tu n’as rien à gagner dans cette lutte ». Elle l’a prouvé que deux plus deux font quatre. La réponse généralement donnée est qu’au moment de la grande colère, le bon sens est mis de côté et l’homme est enclin à toutes les pires stupidités pourvu qu’il gagne contre son adversaire. C’est le propre de la querelle d’enflammer le cœur de l’homme. Intéressant, non ?

Le Maharam Chiff, à la fin de ‘Houlin explique pourquoi Moché a demandé à Kora’h de revenir le lendemain pour faire la justice et pas le même jour. Il rapporte que dans le désert il existait un phénomène très intéressant. C’est que la Manne qui tombait chaque jour montrait aux yeux de tous si la personne était Tsadik ou mécréant. Dans le cas où la personne avait fauté, le lendemain la portion de pain céleste se trouvait éloignée de sa tente. Donc lorsque Moché a demandé de faire le jugement le lendemain, son intention était que le groupe de fauteurs reviennent sur leur décision en voyant la Manne loin de leur tente. Donc la question est d’autant plus forte ! Pourquoi Kora’h, et ses acolytes n’ont pas compris, en voyant la Manne qui se trouvait à des kilomètres de sa cabane que son combat n’était pas approuvé par le Boré ‘Olam ?

Le Zihron Yossef répond que CERTAINEMENT lorsque le groupe a vu la manne tomber loin de la tente de Kora’h, ils se sont dits : « Notre maître, morénou verabénou Kora’h n’est pas assez combattif contre Moché. C’est la raison pour laquelle Hachem a placé la Manne loin de sa tente ». Terrible, n’est-ce pas ?

On rapporte une autre réponse d’après le Chévet Moussar (grand rav d’Izmir en Turquie). Il écrit que le jour de la querelle, la Manne n’est pas tombée dans le campement. De là, on apprend que lorsqu’il y a dispute, puisque même la subsistance de l’homme est retenue dans le Ciel, car Hachem fait résider sa bénédiction uniquement lorsque les hommes sont en paix. Et les résultats n’ont pas été bien glorieux pour Kora’h et sa clique : ils seront engloutis (avec leurs femmes et enfants) vivants, au fond des abîmes de la terre. Inversement, on apprendra pour le bien que faire la paix avec ses proches est le meilleur moyen de faire régner la grande bénédiction sur terre. Car Hachem n’a qu’une DEMANDE, que l’on fasse régner la justice et la paix. Et cela commence par son épouse et ses enfants, n’est-ce pas ?

Comment s’enrôler au VRAI Djihad ? Comme on l’a vu, Kora’h s’est attaqué à la prêtrise dans le Clall Israël et à Moché Rabénou. Cette querelle met aussi en exergue le fait que dans la communauté juive il existe des gens qui ont une position plus élevé que le commun des mortels. A l’époque il s’agissait de la tribu des Léviimset des Cohanim qui s’occupaient du service au Temple et enseignaient au Clall Israël les lois de la Tora. Le Rambam explique que Hachem avait séparé cette tribu du reste de la communauté. Elle ne participait pas aux guerres et n’avait pas sa part dans l’héritage de la terre d’Israël. Ils faisaient partis des légions de Hachem. En contrepartie, ils recevaient la dîme de la part du Clall Israël et aussi recevaient une part dans les sacrifices. Continue le Rambam : « Et ce n’est pas exclusivement les Léviim de l’époque, mais chacun qui choisit de se consacrer au service de Hachem et qui désire connaître son Créateur par l’étude. Cet homme en se comportant avec droiture et en se séparant de toutes les contingences de ce monde, se consacrera à cette sainte tâche. A ce moment il se sanctifiera et sa part deviendra celle de Hachem. Il aura droit à la parnassa comme les Léviim et Cohanim ».

Le Roi David disait : « Hachem Tu es ma part et c’est Toi qui me soutiens» Fin de l’extrait du Rambam : fin des Hilhoth Chemita.

On apprend donc que les Léviim de notre génération sont les Avréhim (Tsadikim) qui se consacrent à l’apprentissage de la Tora et à son enseignement : ils constituent l’armée de Hachem. Le ‘Hidouch est qu’ils recevront l’aide du Ciel pour poursuivre cette noble tâche. Cependant il existe une discussion dans le Talmud (Berakhoth 36) entre rabbi Yichmaél et rabbi Chim’on Bar Yo’haï. Le verset dit : « Tu récolteras de ta récolte…». De là, apprend Rabbi Yichmaél qu’un homme doit aussi avoir un TRAVAIL. Rabbi Chim’on rétorque : s’il en est ainsi (que l’homme doit travailler) quand s’occupera-t-il de la Tora ? Et par rapport aux nécessités pécuniaires continue rabbi Chim’on : « Lorsque le Clall Israël fait la volonté de son Créateur, le travail se fera à l’aide d’autres, mais lorsque le peuple sera moins méritant, les hommes devront travailler par eux-mêmes ». C’est-à-dire que rabbi Chim’on fait dépendre la parnassa du niveau de droiture de l’homme. Sur ce, Abayé (dans la Guemara) conclue : « Beaucoup ont fait comme rabbi Yichmaél et ont réussi à lier le travail avec l’étude tandis que beaucoup ont fait comme rabbi Chim’on et n’ont pas réussi ». Est-ce à dire qu’il faut décourager tous ceux qui veulent faire partie des légions de Hachem au Beth Hamidrach ? Le Biour Halakha (156) répond non ! Il explique que c’est précisément lorsque c’est la multitude qui se consacre à l’étude toute la journée (le « beaucoup » dont Abayé parle) qu’il n’y pas de réussite, mais lorsque l’on parle à l’individu, c’est différent.

Hachem soutiendra tout homme vaillant (car il tourne le dos aux plaisirs de ce monde et à toutes les bêtises que propose la société) qui prend la décision d’étudier la sainte Tora (il est tout de même recommandable que cette ascension spirituelle «éclair» soit suivie par un rav compétent afin d’éviter tout déboire éventuel avec les proches de sa famille (femme/enfants). Donc on aura compris que le Collel ce n’est pas comme un quelconque travail mais c’est une vocation, l’aspiration à une vie plus spirituelle, plus proche de Hachem. Cependant, tout cela est bien beau, mais pour persévérer dans l’étude, il faut obligatoirement qu’il y ait du plaisir. La joie de comprendre et d’approfondir est l’assurance que notre Avrekh continuera son bonhomme de chemin et ne sera pas déboussolé par une quelconque difficulté. Car on peut être sûr : s’il n’y pas de plaisir (dans l’étude) à la moindre difficulté notre homme sortira du Collel car c’est tellement facile de fermer la Guémara et de vaquer à une occupation séculaire.

Le sippour

Il n’y a pas que le business dans la vie…

Comme notre paracha traite du danger de la controverse, je vous propose cette semaine cette véritable histoire qui nous apprendra son contraire : le salaire de celui qui choisit d’aider son prochain. Ce sippour s’est déroulé il y a quelques siècles en Europe Centrale. A cette époque la communauté n’avait pas le droit de cultiver un lopin de terre. Beaucoup avaient des petits métiers de toutes sortes. Notre homme, pour les besoins de notre histoire, on l’appellera Moché, tenait une auberge. A cette période, les aubergistes n’étaient pas propriétaires, mais l’endroit appartenait au seigneur de la région. Chaque année il fallait payer une forte taxe pour continuer son exploitation. Cette taverne était la source des revenus de la famille, et Barouhh Hachem cela marchait très bien. Cependant avec le temps, sa réussite suscita la convoitise de concurrents qui voulait recevoir le droit d’y travailler. Un de ces sombres personnages se rendait systématiquement auprès du gouverneur pour plaider contre notre aubergiste et promettait en plus que s’il décrochait le bail il augmenterait la redevance payée au Trésor du seigneur. Moché connaissait toutes ces manigances et était rempli d’inquiétude quant à son avenir. Comme il était l’élève d’un grand d’Israël, le Ba’h (un éminent commentateur sur le Tour), Moché se rendit chez lui pour prendre conseil. Il lui dit avec beaucoup d’émotions : « Toute ma parnassa dépend de ce travail. Je ne sais pas quoi faire si mon concurrent réussit ses manœuvres. Je vous demande votre aide ». Le Ba’h répondit : « Pas bien loin de là, vit un riche commerçant (Aharon) de la communauté. C’est un proche du seigneur, je suis certain qu’il pourra t’aider gracieusement. Va le voir en disant que c’est moi qui t’envoie ». Moché fera exactement ce qu’a dit le rav. Après leur entretien, il se rendit directement chez le marchand. A l’entrée de la belle demeure stationnait une magnifique calèche avec ses chevaux attelés prêt à partir. Il frappa à la porte et fut reçu par un serviteur. Moché lui dira qu’il voulait voir le maitre de maison pour une affaire qui ne peut pas souffrir de retard. Le serviteur l’introduit dans les salons où se tenait notre homme. De suite l’aubergiste lui dira qu’il vient de la part du Ba’h et qui lui demande son aide. Aharon écouta attentivement ses doléances. A la fin il dira : ‘Je suis touché que le rav ait pensé à moi et qu’il pense que je peux t’aider. Seulement comme tu le vois ma maison est en effervescence car je dois partir immédiatement pour la grande foire annuelle qui se tient à Leipzig. C’est un rendez-vous primordial pour mes affaires (à l’époque les gens de la communauté munis d’un passeport Lituanien/Israélien pouvaient librement pénétrer dans ce grand centre commercial européen… Or, de nos jours à la grande honte du pays de Molière et de sa classe politique bien fluctuante, les choses changent puisque des Israéliens ont été interdits de séjour dans un salon d’armements à Paris. Or nous n’avons jamais appris que les pays qui bafouent allégrement les droits de l’homme sont personne-non-grata dans ce genre de manifestation. N’est-ce pas la preuve que feu-mon oncle, Reouven ben Abraham-Naté, avait raison en disant que les gentils aiment les Juifs… morts fin de l’aparté). Or, le marché a déjà commencé. Je n’ai pas un instant à perdre. Mais je te l’assure, dès mon retour je rencontrerai le seigneur et je défendrais ta cause, soit sans crainte ». Sur ce, Aharon sortit en direction de sa calèche et partit au galop vers Leipzig. Moché rentra chez lui d’un pas très lourd et avec un cœur brisé. Il arriva à sa maison et raconta à sa femme le conseil du Ba’h puis sa rencontre avec le riche marchand qui n’avait pas aboutie… La femme éclata en sanglot, car c’était la subsistance de toute sa famille qui était en jeu. Toute la maisonnée passa des jours sombres dans l’angoisse de tout perdre (à l’époque il n’y avait pas de Sécu…). Entre temps la foire se clôtura et le nanti n’avait pas oublié sa promesse. Il se rendit auprès du seigneur et plaidera en faveur de Moché. Le seigneur tomba d’accord et lui assura que dorénavant Moché n’avait plus aucune crainte à avoir. Tout heureux de la bonne nouvelle le commerçant se rendit auprès de Moché pour lui annoncer l’excellente nouvelle. Le soleil pouvait continuer à briller pour la famille de l’aubergiste dans le meilleur des mondes.

De nombreuses années passèrent et Aharon décèdera en gardant un bon renom. Quelques mois passèrent et le Ba’h fit un rêve impressionnant. Il vit dans son rêve l’ancien nanti qui lui disait : « Je suis monté devant le Beth Din d’en haut. Vis-à-vis des juges, tout est clair, rien n’est caché. Il n’existe pas de secrets ni de cache-cache… J’avais une peur bleue lorsque a commencé mon jugement. J’ai ressenti que tous mes membres tremblaient. Puis sont arrivées des « charrettes » remplies de fautes et péchés. C’est avec grande difficulté que je me les rappelais puisque cela remontait très loin dans mon passé. Tout était compté, répertorié et placé dans une balance. Alors vint des anges blancs avec des charrettes, cette fois pleines de Mitsvoth et de Tora. J’ai vu le mérite de tous les Avrékhim que j’ai soutenu, la Tsedaka faite et le soutien aux pauvres et orphelins. Apres a commencé le jugement à proprement parler. Il y avait la partie civile qui comptabilisait toutes les fautes. La balance penchait de tous côtés. A ma gauche sortait une chaleur étouffante provenant du Guéhinom (les enfers) tandis que du côté droit sortait du Gan Eden une odeur sublime. Enfin est arrivée une carriole blanche qui apporta le mérite de l’homme que j’ai aidé avec l’histoire de son auberge. Les juges tranchèrent : Aharon est bon pour le Gan Eden. Mes jambes dansaient de joie à savoir que j’allais rentrer au Paradis. J’étais en chemin vers le Gan Eden lorsque la carriole qui était venu m’aider se mit au travers de ma route. Je lui demandais, pourquoi tu m’empêches d’aller auprès de Hachem et de profiter de Sa Présence ? J’étais alors à deux doigts d’entrer au Gan Eden et pourtant je n’arrivais pas à y pénétrer. J’étais entre le Gan Eden et le Guéhinom plusieurs jours sans pouvoir avancer. Je pouvais juste apercevoir ce qui se passait un peu plus loin : les Tsadikim qui étudient et profitent de la Présence de Hachem. J’avais une souffrance si grande que je suppliais l’ange de me laisser passer. Il me répondit que ce sont les jours que j’ai passé à m’occuper de mon business et que j’ai délaissé la mission du Ba’h (l’aide à l’aubergiste). Le même nombre de jours que la famille a passé dans l’affliction, pareillement j’ai dû rester en chemin (dans le ciel) sans pouvoir arriver à bon port. En repensant à ce qui s’est passé, j’ai un grand regret d’avoir été à cette foire avant même d’avoir aidé ce pauvre aubergiste. Le malheur de la Nechama est incomparable à toutes les souffrances sur terre. » Fin du témoignage d’Aharon. Le lendemain le Ba’h rassembla toute la communauté dans la grande synagogue et rapporta son rêve afin de faire connaitre les desseins de la Providence. A bien cogiter…

Chabbat Chalom et à la semaine prochaine si D’ veut  

David Gold avreh soffer écriture sépharade et ashkénaze

Tél : 00972 55 677 87 47 email:dbgo36@gmail.com

Une berakha à David Timsit et à son épouse dans ce qu’ils entreprennent et une bonne santé pour leur fils dans tout ce qu’il fera.

Une bénédiction à tous les Ba’houré Yechivoth et Avrékhim afin qu’ils multiplient la Tora en Israël afin de protéger la communauté et tous les soldats d’Israël.

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