Toutefois, l’entreprise s’abstient d’assumer toute responsabilité financière envers les victimes et leurs familles…
Yated Nééman – Illustration : train belge (Wikipédia)
La compagnie ferroviaire belge a reçu un financement de la part des nazis pour transporter des milliers de Juifs et de prisonniers politiques aux camps d’extermination nazis d’Auschwitz et de Buchenwald pendant la Shoah.
L’étude, publiée ce mois-ci par les Archives nationales de Belgique, révèle que la compagnie ferroviaire nationale belge a reçu un montant de 51 millions de francs belges des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce montant équivaut actuellement à environ 1,5 million d’euros.
Selon l’étude, le financement nazi était destiné à permettre aux chemins de fer belges d’assurer le transport massif de Juifs, de tsiganes et de prisonniers politiques dans divers camps d’extermination et de détention. Par exemple, environ 25 000 Juifs et Tsiganes ont été déportés dans des wagons de la compagnie directement vers le camp d’extermination d’Auschwitz, où la grande majorité d’entre eux ont été assassiné par les nazis. A Gossef, environ 16 000 prisonniers politiques ont été transportés par des trains de la compagnie vers d’autres camps de détention, par exemple Buchenwald. L’étude montre que la compagnie ferroviaire, qui appartenait au gouvernement belge mais fonctionnait comme une entité semi-indépendante, a joué un rôle crucial dans la machine de déportation et de détention nazie.
Jusqu’à présent, la compagnie ferroviaire belge a reconnu son « triste rôle » dans ces événements, mais n’a jamais mené une enquête approfondie sur son implication. Cependant, et malgré mes conclusions difficiles, la recherche ne donne pas de résultats
concrets concernant une responsabilité financière ou une obligation d’indemnisation envers les survivants et les familles des victimes.
En son temps, la SNCF a présenté un projet de développement des trains aux Etats Unis, et les Américains ont exigé de sa part la formation d’un fonds destiné à apporter une compensation pour les Juifs, et autres, transportés alors gratuitement à Drancy puis à Auschwitz, ce qu’elle a accepté de faire…
