L’un des débats les plus curieux qui se déroulent actuellement est celui concernant la faute de la Chine dans l’histoire du corona.
Nul doute que la Chine a retenu des informations critiques quant à la nature de cette épidémie, sa propagation entre hommes et finalement son danger à un moment où la divulgation de ces informations aurait pu sauver des dizaines de milliers de vies humaines ! De même, on a prétendu dans ce pays qu’il n’y avait nullement besoin de fermer les frontières, surtout face aux citoyens chinois, alors qu’à l’intérieur du pays, les gens habitant dans la contrée à partir de laquelle le virus s’est propagé étaient déjà confinés chez eux.
Plus encore, l’organisme mondial de la Santé s’est aligné sur la Chine, faisant passer des messages abondant dans le sens des disinformations de cette provenance, ce qui a également faussé les réactions des premiers temps des autres pays du monde, avec les conséquences que cela peut avoir.
Jusqu’à là, personne ne peut contester ces faits. Mais s’il s’agit de savoir quelle est la source du corona, c’est plus complexe : directement des chauve-souris, vendues comme nourriture dans un marché de Wuhan, ou alors d’un laboratoire, sis dans cette même ville, traitant de sujets de cet ordre, à savoir de biologie, et en particulier de ce virus spécifique. Question fortement débatue.
Trump accuse directement la Chine, et met le monde entier en pression, de peur que ce débat débouche sur une vraie guerre.
La Chine se défend de ces accusations, qui, du reste, ont déjà eu des incidences juridiques, puisqu’on a déjà attaqué la Chine devant des tribunaux et exigé des dédomagements.
Dans le cadre de ce sujet, le Yated Nééman a interviewé l’ambassadeur de Chine en Israël, M. Du Wei (le 5 mai). Il est en fonction dans le pays depuis février de cette année, après avoir été ambassadeur de son pays en Ukraine. Evidemment, l’ambassadeur parle de reproches faits à son pays, comme d’habitude, le monde cherche un bouc émissaire (nous connaissons bien). Quant à des solutions, trois sont en cours d’expérimentation sur des hommes, et espoir il y a que rapidement l’un ou l’autre de ces produits, ou vaccins, puisse être diffusé dans le monde.
La crainte en Israël de ce que la Chine pourrait songer à occuper entièrement le pays et à l’entrainer dans son sillage, puisque le nombre d’entreprises importantes qui sont de nos jours propriété chinoise ne fait qu’augmenter (le lait, le lait, savez-vous que Tenouva est chinoise ? Tiens, cela ne se sent pas dans le liquide blanc en question ?). Du Wei répond : « Singapour est bien plus petite qu’Israël, les investissements chinois y sont bien plus importants : avez-vous entendu que la Chine vise à envahir Singapour ? Soyons sérieux… »
Du Wei dévoile qu’il est né à ‘Harbin, où s’était établie une communauté juive importante du début du 20e siècle. Pour lui, la présence juive est un élément fondateur, qui a eu pour conséquence la construction de synagogues, bien entendu, mais aussi de banques et d’hôtels, qui sont encore sur pied de nos jours, et ont laissé une impression positive sur des gens comme lui. « En Chine, il n’y a pas d’antisémitisme, et durant le 20e siècle, quand l’antisémitisme terrible de l’époque a provoqué l’arrivée de nombreux réfugiés en Chine, ce pays les a accueillis les bras ouverts. Il y avait plus de 25.000 Juifs à Shanghaï, plus que ce que des pays tels que les USA en ont accepté alors ! »
Hessed léoumim hatat!