La BBC donne la parole aux terroristes contre Israël

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Jon Donnison, correspondant de la BBC chargé de la responsabilité civile, se promène à Ramallah pour interviewer des amis et des membres du Hamas

Rachel O’Donoghue

Alors que le monde attendait avec anxiété la semaine dernière la libération des otages israéliens suite à l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, Jon Donnison de la BBC avait d’autres priorités : donner aux terroristes palestiniens une plateforme pour justifier les atrocités indescriptibles du 7 octobre 2023.

Donnison, un visage familier qui s’est révélé être un handicap pour la couverture de la BBC sur Israël et Gaza, est de retour à la rédaction du Moyen-Orient – du moins pour le moment. Sans surprise, sa première mission a été de se rendre à Ramallah, où il a commencé à produire des articles sympathiques sur l’échange d’otages et de prisonniers.

En prévision de l’échange, Donnison s’est rendu à quelques kilomètres de sa base présumée de Ramallah, à Beitunia. Là, il a retrouvé un membre de la famille d’un prisonnier palestinien – dont beaucoup étaient emprisonnés pour des délits violents ou pour appartenance à des organisations terroristes – et a publié un article dans lequel il exprimait sa joie de voir les prisonniers libérés, intitulé « Les Palestiniens de Cisjordanie attendent avec impatience la libération des prisonniers ».

Et lundi, les reportages de Donnison en Cisjordanie ont été récompensés. Il a pu rédiger un article élogieux sur Bushra al-Tawil, une « journaliste » liée au Hamas dont le père, le cheikh Jamal al-Tawil, n’est pas seulement un « homme politique du Hamas » (comme Donnison le qualifie avec euphémisme) mais un haut responsable de l’organisation terroriste.

Le titre de l’article de Donnison, « Les otages m’ont permis de sortir » : un prisonnier palestinien libéré salue l’accord sur Gaza, est aussi révélateur qu’effrayant. Un angle tout à fait charmant : la BBC, financée par des fonds publics, donne la parole à une femme ayant des liens bien établis avec le Hamas, une organisation terroriste interdite par le Royaume-Uni, pour justifier l’enlèvement de civils innocents au motif que cela donnerait au Hamas l’influence nécessaire pour obtenir la libération anticipée de Palestiniens condamnés pour des délits violents.

 

L’article se livre généreusement au genre d’affirmations sensationnelles qui semblent faire le bonheur de Donnison, al-Tawil affirmant qu’elle était fréquemment « violemment battue », brûlée avec des cigarettes, déshabillée et privée de son foulard.

Donnison a réussi à poser une question difficile au milieu de son portrait flou d’al-Tawil : soutient-elle le Hamas ? Son refus de répondre n’a apparemment pas été suivi d’effet, et il a fallu lui donner une tribune financée par l’État pour justifier les atrocités du Hamas. Après tout, pourquoi les contribuables britanniques ne devraient-ils pas être invités à regarder avec tendresse la réinsertion sociale de personnes comme le célèbre meurtrier de masse Zakaria Zubeidi ? Ou, comme elle l’a dit, à être autorisés à « rentrer chez eux ». Vraiment réconfortant.

À propos du père de Bushra al-Tawil, Jamal al-Tawil, Donnison opte pour une description remarquablement aseptisée, le qualifiant de « politicien éminent du Hamas ». Une manière curieusement neutre de décrire un homme qui a déclaré publiquement que la Palestine « du fleuve à la mer » est « unie sous la bannière de la résistance et de l’Intifada ». Dans un discours en hommage aux « martyrs » diffusé en 2021 sur Palestine TV, Jamal al-Tawil a proclamé que les Palestiniens et leurs « martyrs » avaient « redessiné la carte de la Palestine », leur sang s’étant mélangé pour atteindre cet objectif. Ce n’est pas vraiment le genre de discours d’un simple « politicien ».

La décision de Donnison de présenter al-Tawil de cette manière est particulièrement intrigante étant donné que le Royaume-Uni, où est basée la BBC, ne fait aucune distinction entre les ailes politiques et militaires du Hamas. L’organisation dans son ensemble est qualifiée de groupe terroriste.

Le reportage de Donnison ne devrait guère nous surprendre. Après tout, il s’agit d’un journaliste qui, quelques semaines seulement après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, a été largement critiqué pour avoir suggéré que l’explosion à l’hôpital Al-Ahli de Gaza avait dû être provoquée par une frappe aérienne israélienne. Cette affirmation, qui correspondait parfaitement au récit du Hamas, a été démentie par les services de renseignements américains et des preuves vidéo, qui ont montré que l’explosion était le résultat d’une roquette du Jihad islamique qui avait raté son tir.

Peu de temps après, la BBC a discrètement réaffecté Donnison à Londres. Mais, comme le veut la tradition à la BBC – où aucune « erreur » éditoriale impliquant Israël ne semble jamais avoir de conséquences significatives sur sa carrière – Donnison est de retour. Et à en juger par ses derniers écrits, il est déjà à pied d’œuvre pour nuire à la réputation de la publication.

 

Mais pourquoi la BBC devrait-elle s’en soucier ? Il s’agit de la même organisation dont la couverture de la guerre entre Israël et le Hamas a été jugée coupable d’avoir enfreint ses propres règles éditoriales au moins 1 500 fois dans le cadre d’une enquête indépendante. Si Donnison veut passer son temps à remplir son carnet d’adresses avec tous les sympathisants du Hamas et les djihadistes de Tulkarem à Tombouctou, qui à la BBC va l’en empêcher ?

La guerre acharnée d’Israël contre le Hamas est peut-être en pause pour le moment, mais il semble que la BBC n’ait pas l’intention de ralentir sa campagne incessante contre l’État juif.

 

HonestReporting

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