La Banque d’Israël relève le taux d’intérêt à 2% • les conséquences…

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La Banque d’Israël a relevé son taux d’intérêt aujourd’hui (lundi) de 0,75 % et à partir de maintenant, il sera de 2 %. Il s’agit de la quatrième hausse des taux d’intérêt depuis avril et la plus élevée en 20 ans. La signification : les titulaires de compte en banque en situation de découvert (environ la moitié des citoyens israéliens) paieront plus et les personnes qui remboursent un prêt hypothécaire verront leurs mensualités augmenter.

Be’hadré ‘Harédim – Hizki Neiman

Le comité monétaire de la Banque d’Israël a décidé d’augmenter le taux d’intérêt de 0,75 % à un niveau de 2 %. Il s’agit de la quatrième hausse depuis avril, mois au cours duquel la banque a entamé un processus graduel de relèvement des taux d’intérêt. Il s’agit également de la plus forte augmentation depuis juillet 2002, lorsque la Banque d’Israël a relevé le taux d’intérêt avec 2 % pour arriver à 9,1 %. La hausse des taux de 0,75 % correspond aux prévisions les plus élevées concernant la hausse des taux d’intérêt de la banque.

La signification de la démarche du Gouverneur est l’augmentation du prix de l’argent. Par conséquent, les personnes immédiatement touchées sont les consommateurs de crédit – qu’il s’agisse de crédits du secteur des entreprises, qui est nécessaire au développement et à la promotion de l’entreprise ou pour combler les déficits de trésorerie, ou qu’il s’agisse de crédits aux ménages sous forme de prêts et découverts (minus sur le compte) approuvés par les banques.

Ceux qui sont aussi touchés par la mesure sont les preneurs d’hypothèques, dont le remboursement mensuel continue d’augmenter – et dans un calcul pluriannuel, ce sont des montants importants. Par exemple, quelqu’un qui a emprunté 400 000 NIS selon le montant du « prime » il y a environ un mois de cela pour des remboursements s’étalant sur 30 ans, connaîtra une augmentation d’environ 250 NIS par mois. Beaucoup d’emprunteurs hypothécaires qui sont déjà dans le processus se tournent vers les banques et demandent de modifier les échéanciers afin que la hausse de l’indice leur nuise le moins possible.

Deux chiffres publiés la semaine dernière peuvent expliquer la décision de la Banque d’Israël. D’abord l’inflation, telle que publiée dans l’Indice des prix à la consommation, a montré que les hausses de prix dans l’économie ont atteint un niveau annuel de 5,2 %, une mauvaise surprise qui a dépassé toutes les attentes. L’augmentation des taux d’intérêt rend les prêts plus chers, mais elle est destinée à lutter contre l’inflation, ce qui signifie une augmentation du coût de tous les domaines de la vie dans l’État d’Israël.

Un autre chiffre qui a agréablement surpris les hauts responsables de l’économie la semaine dernière est la croissance de l’économie israélienne au deuxième trimestre 2022 : après que l’économie s’est contractée au premier trimestre, au deuxième trimestre elle a de nouveau augmenté à un taux de 6,8 %. Ce fait efface les craintes d’une récession, s’il y en avait, et il permet à la Banque d’Israël d’augmenter le taux d’intérêt sans se soucier des conséquences.

L’inflation et la croissance ont préparé le terrain pour la décision du comité monétaire. Cependant, il n’est pas encore clair si la hausse des taux d’intérêt réussira à lutter contre la forte inflation comme l’espère le gouverneur Amir Yaron. L’inflation dans l’indice de juillet était déjà une mauvaise surprise et une telle autre surprise dans le prochain indice pourrait indiquer que les mesures prises par la Banque d’Israël sont trop faibles ou trop lentes.

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