Exclusivité DEBKA : Le système de guerre électronique mobile russe Krasukha-4, capable de neutraliser les satellites espions et les radars terrestres et aériens et d’endommager les moyens de guerre électronique ennemie, a atterri en Syrie le 25 septembre. Il a été débarqué sur la base russe de Khmeimim, près de Lataquié, au lendemain de la promesse faite par le ministre russe de la Défense, le général Sergei Shoigu, d’envoyer des systèmes pour brouiller la navigation par satellite, les radars embarqués et les systèmes de communication des avions de combat attaquant la Syrie.
Le Krasukha-4 est très avancé, bien qu’il ne soit pas le système de guerre électronique le plus sophistiqué de l’arsenal russe. Mais cela correspond au progamme de Shoigu. Le système peut bloquer les systèmes de communication, désactiver les missiles guidés et les avions et neutraliser les satellites et radars espions en orbite terrestre (AWACS) à des distances de 150 à 300 km, couvrant le nord et le centre d’Israël. Le Krasukha-4 peut également endommager les moyens de guerre électronique adverses.
L’armée israélienne a axé sa réponse sur les mesures hostiles de la Russie concernant les huit batteries de défense de l’aide S-300 promises à l’armée syrienne dans les prochaines semaines. Les porte-parole israéliens ont fait peu de cas du duel de guerre électronique qui attend Tsahal face à la Russie. Tsahal et l’armée de l’air israélienne (IAF) connaissent le Krasukha-4 mais n’ont jamais dû le contrer en action. Cependant, il est bien connu des Américains. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu devrait demander à Donald Trump, lors de sa rencontre mercredi au Centre des Nations Unies, d’encourager Vladimir Poutine à annuler la menace de guerre électronique par brouillage. Il n’y a presque aucune chance de parvenir à un tel compromis. Nos sources pensent que Poutine ne tiendra à rien de moins que d’exiger le retrait des troupes américaines de Syrie, auquel le président Trump ne donnera pas son accord.
Adaptation : Marc Brzustowski
PS : relevons une contradiction interne tenant à l’effet de révélation : étant donné que les Russes semblent se lancer dans une surenchère, qui équivaudrait à une poursuite plus “terre-à-terre” de la guerre, sinon des” Etoiles”, du moins du “brouillage”, y compris des satellites, – et étant donné que les Américains connaissent le Krasukha-4, il est peu probable que Trump puisse demander à Poutine d’annuler la compétition… un peu comme s’il avait -et Israël-, un genou à terre. Au contraire, une fois le gant jeté -et il a bel et bien atterri- il n’y a plus, pour les pays défiés, qu’à le relever. Aux ingénieurs israélo-américains d’inscrire cette menace à leurs programmes de recherches en cours, sans tarder.