« C’est la première fois qu’ils sont affectés à ce genre de mission, c’est unique » dans l’histoire contemporaine du pays scandinave, a indiqué la police.
Le Danemark a déployé des soldats vendredi, premier jour de célébration de la fête juive de Yom Kippour, devant l’ambassade d’Israël et la grande synagogue de Copenhague, cible en 2015 d’un attentat qui avait fait un mort.
Ce déploiement de militaires en armes dans les rues de la capitale danoise, une première depuis la Seconde Guerre mondiale, ne résulte pas d’une menace accrue mais doit permettre de suppléer les forces de police dont les effectifs sont sous tension, selon les autorités.
Des soldats lourdement équipés, munis de fusils d’assaut, ont ainsi pris position tôt vendredi matin dans la Krystalgade, une rue étroite où se dresse la synagogue, a constaté un correspondant de l’AFP.
« C’est la première fois qu’ils sont affectés à ce genre de mission, c’est unique » dans l’histoire contemporaine du pays scandinave, a indiqué sur place à l’AFP le porte-parole de la police de Copenhague, Rasmus Bernt Skovsgaard.
Les institutions, écoles et lieux de culte juifs de Copenhague sont sous haute protection depuis les attaques de février 2015.
Le 14 février 2015, Omar El-Hussein, un jeune danois d’origine palestinienne de 22 ans, avait prêté allégeance sur internet à l’organisation Etat islamique, puis avait ouvert le feu dans l’après-midi sur un centre culturel où se déroulait un débat sur la religion et la liberté d’expression, tuant un cinéaste de 55 ans, Finn Nørgaard.
Dans la nuit, il s’était attaqué à la synagogue, tuant un juif de 37 ans, Dan Uzan, qui montait la garde à l’occasion d’une bat mitzvah, une cérémonie religieuse. Il avait également blessé deux policiers avant d’être abattu quelques heures plus tard.
La menace terroriste reste « élevée » au Danemark selon les services de renseignement PET. Le niveau d’alerte est à quatre sur une échelle de cinq.
Quelque 160 soldats au total vont être déployés pendant au moins six mois à Copenhague mais aussi le long de la frontière avec l’Allemagne où les contrôles ont été rétablis fin 2015 pour endiguer l’arrivée de migrants.
Source fr.timesofisrael.com