Khamenei gifle l’Amérique en refusant de recevoir le message de Trump apporté par Abe
Non content de cette insulte, le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a laissé entendre qu’une provocation américaine était à l’origine des “attaques rapportées sur des pétroliers liés au Japon” dans le golfe d’Oman. Qu’ils aient eu lieu alors que le Premier ministre japonais Shinzo Abe rencontrait le chef suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, était “plus que suspect”, a-t-il tweeté.
Les sources militaires de DEBKAfile rapportent que derrière la tentative de l’Iran de dissiper les soupçons de sa responsabilité dans une série d’attaques, on trouve la découverte par les services de renseignement américains que les Gardiens de la révolution iraniens sont responsables des explosions de deux super-tankers dans le golfe d’Oman le 13 juin. Quatre pétroliers ont été sabotés les 12 et 14 mai en face du port émirati de Fujairah. Ce plan de guerre du Corps des Gardiens de la Révolution comprend trois phases d’agression croissantes, visant des cibles pétrolières du Golfe et des alliés américains, saoudiens, israéliens et américains au Moyen-Orient. Conçu par le général Qassem Soleimani, chef d’Al Qods, il vise à contraindre le gouvernement Trump à lever ses sanctions sévères sur les exportations de pétrole de Téhéran.
L’attaque de jeudi à bord des deux super-pétroliers du golfe d’Oman a marqué le début de la deuxième étape du programme, après que la première n’a pas entamé la détermination de Washington.
Le programme de guerre de l’Iran sera bientôt décrit plus en détail.
Nos sources ajoutent que la décision de Khamenei de rejeter le gant met le président Trump sur le carreau pour l’avoir relevé. Trump s’est jusqu’à présent résolu à éviter un affrontement militaire avec les forces iraniennes dans le Golfe, au Moyen-Orient ou en Syrie. Cependant, le tout-puissant dirigeant iranien a élevé les enjeux pour prouver sa théorie selon laquelle les États-Unis ne sont qu’un tigre de papier et que la stratégie de belligérance de l’Iran sera rentable et confirmera sa position de première puissance régionale.
Contre le premier round d’attaques iraniennes, Trump s’en est tenu à une politique de retenue militaire. Cette politique n’a pas réussi à contenir l’Iran. Khamenei s’est maintenant saisi du bâton en pensant avoir battu Washington. Si les États-Unis n’utilisent pas leur puissance pour riposter, d’autres adversaires, tels que le Chinois Xi Jinping, le Russe Vladimir Poutine et le Nord-Coréen Kim Jong Un suivront l’exemple de Khamenei.