Khamenei a tenté de cacher la vérité, mais celle sur l’Iran a été révélée dans son discours

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 Faiblesse historique et comportement hystérique – l’Iran se prépare à une attaque israélienne dans une position d’infériorité sans précédent. Le discours du dirigeant iranien visait à montrer sa force, mais il n’a fait qu’illustrer la triste situation du pays.

Ma’ariv

Le discours rare du dirigeant iranien lors de la prière du vendredi à Téhéran avait certes pour objectif de démontrer la force de la République islamique d’Iran et de renforcer sa dissuasion face à une éventuelle riposte israélienne, mais en réalité, les propos du guide suprême iranien, l’ayatollah Khamenei, n’ont fait que mettre en lumière la situation stratégique désastreuse de l’Iran. En toile de fond, Israël semble avoir éliminé également le successeur de Hassan Nasrallah, Hacham Safi al-Din, ce qui complique grandement pour l’Iran la reconstruction de l’organisation pendant cette escalade actuelle et, plus globalement, menace le « projet libanais » de l’Iran.

Dans son discours, la dépendance profonde qu’a développée l’Iran en général, et son dirigeant en particulier, à l’égard du Hezbollah et du leader de l’organisation, Hassan Nasrallah, pour renforcer et coordonner ses activités par procuration au Moyen-Orient, dissuader Israël d’attaquer l’Iran et consolider la position de l’Iran dans la région, était frappante. La mort de Nasrallah est directement liée à la faiblesse militaire que l’organisation démontre face aux actions israéliennes, ce qui affecte directement la position sécuritaire de l’Iran dans la région, et surtout, la laisse militairement vulnérable en cas de confrontation future avec Israël.

Dans ce contexte, Téhéran tente toujours de dissuader Israël d’attaquer l’Iran, tandis que le ministre des Affaires étrangères, Araqchi, tente de maintenir l’axe de résistance par des visites en Syrie et au Liban. Cependant, il semble que Téhéran n’ait pas bien lu la situation, et contrairement à son attaque précédente contre Israël dans la nuit du 14 avril, sa capacité à mobiliser ses forces par procuration ou la communauté internationale pour dissuader Israël d’attaquer l’Iran s’est considérablement affaiblie.

Malgré ces développements, il ne faut évidemment pas sous-estimer l’Iran. Plus elle sera acculée, plus la probabilité d’une action dans le domaine nucléaire (enrichissement à 90 % ?) pour renforcer sa dissuasion augmentera, et les tirs de la semaine dernière ont également témoigné de l’amélioration qu’a apportée l’Iran à son arsenal de missiles au cours des derniers mois.

Compte tenu de cela, si Israël a pris la décision d’attaquer l’Iran, elle doit bien réfléchir à ce qu’elle souhaite accomplir avec une telle attaque. Si l’objectif d’Israël est d’éviter une extension du conflit et de maintenir le lien stratégique avec le gouvernement à Washington (qui s’oppose à une attaque des sites nucléaires ou des dépôts de pétrole iraniens), le choix des cibles devra correspondre à cet objectif. Quoi qu’il en soit, étant donné qu’il est prévu que l’Iran réponde à toute attaque israélienne significative, l’escalade est encore à venir.

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