Ka’hlon informe la conseillère juridique : « Vous n’avez pas le pouvoir de limiter mes actions »

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Le conflit entre le commissaire par intérim de la fonction publique, l’avocat Ro’ï Ka’hlon, et la conseillère juridique du gouvernement a pris un nouveau tournant aujourd’hui. Ka’hlon a envoyé une déclaration officielle à la conseillère juridique, dans laquelle il affirme qu’il ne respectera pas les restrictions imposées par celle-ci dans l’exercice de ses fonctions.
« Il n’existe aucun fondement juridique aux limitations que vous avez tenté d’imposer à mes prérogatives », a précisé Ka’hlon dans sa lettre.

JDN – Sheli Padan-Lorber

Le différend entre Ro’ï Ka’hlon, commissaire par intérim de la fonction publique, et la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, s’est intensifié aujourd’hui. Dans une lettre officielle adressée à Baharav-Miara, Ka’hlon a déclaré qu’il ne respecterait pas les limitations imposées par la conseillère dans l’exercice de ses fonctions. Ces restrictions comprenaient notamment une directive interdisant à Ka’hlon d’accéder à des informations liées à la discipline au sein de la fonction publique.

« Cette lettre vise à clarifier qu’il n’existe aucun fondement juridique aux restrictions que vous avez tenté d’imposer à mes prérogatives », a écrit Ka’hlon à la conseillère juridique. Il a ajouté une série d’arguments juridiques et a conclu : « En l’absence de fondement légal et après le jugement rendu sur la question, la conseillère juridique du gouvernement n’a pas l’autorité de limiter les prérogatives de la direction de l’administration de la fonction publique. »

Dès le début, la nomination de Ro’ï Ka’hlon a suscité un vif intérêt. Il a été nommé par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, malgré l’opposition ferme de la conseillère juridique. Baharav-Miara avait rejeté la candidature de Ka’hlon, affirmant que « son expérience professionnelle ne permet pas de le considérer comme un candidat adéquat pour ce poste », tout en l’accusant d’avoir présenté des informations trompeuses dans son CV.

Dans une audience sur la question, la Cour suprême a décidé d’approuver sa nomination temporaire pour une période de trois mois. Cependant, même ce compromis a été rejeté par la conseillère juridique, qui a pris des mesures pour restreindre les prérogatives de Ka’hlon, affectant de fait sa capacité à exercer ses fonctions. Parmi ces mesures, la conseillère juridique a ordonné à l’avocat Guy David, chef du département disciplinaire de la fonction publique, de ne pas partager d’informations liées à la discipline avec Ka’hlon.

De plus, l’avocate Idit Bitman, conseillère juridique de la fonction publique, a donné pour instruction aux directeurs de départements d’éviter de prendre des décisions « ayant des implications à long terme », et a restreint l’accès de Ka’hlon aux archives de courriels de l’administration.

Ces actions ont été prises sans qu’aucune décision judiciaire ne les justifie, ce qui a conduit Ka’hlon à envoyer aujourd’hui cette lettre à la conseillère juridique.

Réaction du Mouvement pour la Qualité du Gouvernement : « La lettre grave de l’avocat Ro’ï Ka’hlon à la conseillère juridique du gouvernement, dans laquelle il annonce son intention d’ignorer ses directives juridiques, est une preuve supplémentaire de son inaptitude totale à occuper le poste sensible de commissaire de la fonction publique, même à titre intérimaire. Ce défi flagrant à l’autorité de la conseillère juridique démontre le danger que représente la nomination d’une personne sans expérience managériale appropriée à un poste aussi crucial. Cela reflète une incompréhension fondamentale des principes du droit administratif et du rôle de la commission de la fonction publique. Le Mouvement pour la Qualité du Gouvernement continuera d’agir par tous les moyens à sa disposition pour mettre fin à son mandat et garantir une nomination appropriée et qualifiée pour ce poste. »

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