BUDAPEST (Reuters) – Les instances représentatives juives de Hongrie ont invité jeudi le Premier ministre Viktor Orban à mettre un terme à une campagne d’affichage contre l’immigration et l’influence étrangère, qui s’appuie sur l’image du financier juif George Soros et encourage selon elles l’antisémitisme.
« Veuillez vous assurer que ce mauvais rêve se terminera au plus vite », a déclaré Andras Heisler, président de la Fédération des Fédérations juives de Hongrie (Mazsihisz), à l’adresse du Premier ministre nationaliste, dans un communiqué.
Un porte-parole d’Orban a déclaré que cette campagne n’avait rien d’antisémite et ne visait qu’à lutter contre les efforts que George Soros déploierait selon lui pour changer la politique migratoire de la Hongrie.
Le milliardaire, âgé de 86 ans, a émigré aux Etats-Unis après la Seconde Guerre mondiale, fait fortune outre-Atlantique et s’est engagé dans des organisations de promotion des valeurs démocratiques et libérales en Europe de l’Est (NDLR : il est également fort impliqué dans de nombreuses actions allant contre Israël et l’aspect démocratique, ainsi que religieux, dudit pays…).
Il n’a pas réagi publiquement aux attaques dont il fait l’objet. Par le passé, Soros, a qualifié le gouvernement Orban de « régime mafieux ».
Les affiches du gouvernement montrent un Soros ricanant avec l’inscription suivante: « Ne laissez pas George Soros avoir le dernier rire ».
La campagne utilise « une imagerie évoquant les affiches nazies durant la Seconde Guerre mondiale (…) et encourage l’antisémitisme », a estimé Lydia Gall, militante de Human Rights Watch.
Environ 100.000 Juifs vivent aujourd’hui en Hongrie.
(Marton Dunai; Jean-Stéphane Brosse pour le service français) – fr.news.yahoo.com