ENTRETIEN – Spécialiste du dossier iranien, l’ambassadeur d’Israël à Paris fut par le passé directeur adjoint des affaires stratégiques au ministère des Affaires étrangères.
LE FIGARO. – Quelles sont les conséquences de la mort de Nasrallah pour Israël ?
JOSHUA ZARKA. – Elle a complètement rebattu les cartes. Jusque-là, il y avait une dissuasion entre Israël et le Hezbollah. Nous craignions une guerre contre le Hezbollah et nous essayions de trouver des solutions diplomatiques.
Aujourd’hui, nous avons détruit entre 60 % et 80 % de ses capacités militaires. Il n’est plus le « proxi » ultime de l’Iran.
Nasrallah représentait le combat contre Israël. Pour tous ceux qui veulent la destruction de notre pays, il était un héros. En le perdant, l’Iran a perdu son principal moyen de dissuasion vis-à-vis d’Israël. Il faut bien comprendre que l’Iran est notre principal problème.
Toutes les menaces contre Israël sont liées à lui : terroriste, conventionnelle, nucléaire. Le système de « proxis » de l’Iran dans la région lui permettait de nous faire la guerre de loin, sans s’engager directement.
LE FIGARO