Diplomatie – Une pétition demandant le transfert de l’ambassade de Suisse à Jérusalem n’a pas eu gain de cause auprès du Conseil des Etats.
L’ambassade suisse de Tel Aviv ne doit pas être transférée à Jérusalem. La commission de politique extérieure du Conseil des Etats refuse par 8 voix contre 3 de donner suite à une pétition de l’Union démocratique fédérale (UDF) en ce sens.
La majorité rappelle que la compétence de définir les besoins de la Suisse en matière de représentations à l’étranger relève du Conseil fédéral, ont indiqué vendredi les services du Parlement. Le transfert affaiblirait l’engagement suisse dans le conflit au Proche-Orient et ne serait pas conforme à la position traditionnelle de la Suisse qui s’appuie notamment sur le droit international.
Une minorité aurait souhaité que le Conseil fédéral établisse un rapport sur les conséquences d’un transfert de l’ambassade suisse de Tel Aviv à Jérusalem. Selon elle, cette question doit être approfondie eu égard aux considérations politiques d’une part, et à la liberté des Etats de choisir leur capitale d’autre part.
Ignorer la volonté d’Israël
La pétition signée par près de 20’000 personnes et remise en mai 2018 à la Chancellerie fédérale demande « une reconnaissance du fait que Jérusalem appartient historiquement au peuple juif ». Pour ses partisans, la Suisse ne doit pas ignorer la volonté d’Israël, pour qui Jérusalem est sa capitale.
Conformément à une promesse de campagne du président Donald Trump, les Etats-Unis ont transféré l’été dernier leur ambassade à Jérusalem à l’occasion du 70e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël. Le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro a annoncé début janvier qu’il compte suivre le mouvement.
Le Conseil fédéral avait rappelé en 2017 déjà que l’ambassade suisse en Israël restera à Tel Aviv tant qu’un accord n’aura pas été passé entre Israéliens et Palestiniens. La Suisse reconnaît l’Etat d’Israël dans les frontières prévalant à la veille de la Guerre des Six Jours. Jérusalem-Est fait partie des territoires occupés. Toute solution au conflit doit reposer sur un règlement global négocié du statut final de Jérusalem.
Source hwww.tdg.c