C’est ce qui ressort des statistiques publiées par l’Institut de Jérusalem pour les Etudes d’Israël (The Jerusalem Institute for Israel Studies) en partenariat avec la municipalité pour l’année 2016 : la fécondité des femmes juives résidant à Jérusalem dépasse celle des femmes arabes. Les femmes juives de Jérusalem donnent en effet naissance, en moyenne, à 4,3 enfants, alors que les femmes arabes mettent au monde en moyenne 3,3 enfants. Et comme cela était à prévoir, le plus haut taux de fécondité recensé est celui des femmes juives religieuses.
Malgré ces chiffres, le nombre de résidants arabes dans la ville de Jérusalem ne cesse d’augmenter. En 2014, Jérusalem comptait 849 800 habitants dont 533 900 Juifs (63 %) contre 315 900 Arabes (37 %). Or, cette année, la population arabe de la ville a crû de 2,7 %, alors que la présence juive y a seulement augmenté de 2.2 % ; on parle aujourd’hui d’une majorité juive à 61 %.
Cette régression de la majorité juive de Jérusalem est due à la forte migration de ses résidants. En 2014, ils ont été 17 100 Juifs à quitter la ville, alors que seulement 10 400 sont venus s’y installés. Certes, cette émigration est plus faible que les années précédentes, mais elle reste encore importante.
Selon The Jerusalem Institute for Israel Studies, entre 1991 et 2012, 368 300 citadins ont quitté la ville, alors que seulement 223 800 s’y sont établis. Il semblerait que la cause principale de ce flux migratoire serait la difficulté de trouver un toit à Jérusalem, soit parce qu’il manque de logements, soit parce que les prix sont trop élevés.