Non seulement le Pape n’a jamais allégué un bombardement sur Jénine qui n’a jamais eu lieu, mais il avait reconnu le caractère antiterroriste des opérations israéliennes.

S’exprimant dimanche après la prière de l’angélus, le Pape François a déploré la violence de ces derniers jours en Terre sainte.

L’Agence France-Presse (reprise ici par Le Figaro) rapporte :

« La spirale de la mort qui grandit jour après jour éteint les rares lueurs de confiance qui existent entre les deux peuples », a déploré le Pape après la prière de l’angélus du dimanche sur la place St-Pierre à Rome. »

L’AFP complète ensuite :

« Il a cité le raid aérien israélien de jeudi sur un camp palestinien en Cisjordanie, qui a tué dix personnes, et l’attaque vendredi d’un Palestinien qui a tué sept personnes près d’une synagogue à Jérusalem. »

Un bombardement sur Jénine ?

Or les morts du jeudi 26 janvier dans la ville de Jénine (qui n’a rien d’un camp – structure sommaire et éphémère – même si ce terme issu la propagande palestinienne est couramment repris par la presse et l’ONU) étaient des membres du Jihad islamique palestinien, une organisation considérée comme terroriste par Israël mais aussi par l’Union européenne, qui ont été touchés lors de combats au sol avec les forces israéliennes.

Il n’y a pas eu de bombardement par l’aviation israélienne, comme le laisse entendre la dépêche.

Alors comment le Pape a-t-il pu dire une chose pareille ? Eh bien… il ne n’a pas dite.

Car l’AFP elle-même a publié la vidéo de son intervention. On y voit le Pape parler de « la mort de 10 Palestiniens dont une femme tués lors d’actions militaires antiterroristes israéliennes en Palestine ».

Le Pape reconnaît le caractère antiterroriste des opérations israéliennes.

InfoEquitable a écrit à la rédaction de l’AFP pour demander que soit retirée la référence erronée à un « raid aérien » et que soit mentionnée la référence du Pape François à l’antiterrorisme, conformément aux propos qu’il a tenus.