Jean-Marie Le Pen, l’un des fondateurs du Front National dont il fut le président de 1974 à 2011, figure de l’extrême-droite antisémite, est décédé aujourd’hui, 7 janvier à l’âge de 96 ans.
La communauté juive retiendra l’image d’un homme qui a déclaré en 1987 que les chambres à gaz étaient « un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ». La justice l’avait condamne en 1991 à 1,2 million de francs d’amende – soit 183 200 euros – pour « banalisation de crime contre l’humanité ». Pourtant, Le Pen avait réitéré ses propos en 1997 puis en 2015.
Jean-Marie Le Pen multipliait les dérapages en particulier antisémites. On se souvient qu’en 1988, devant les militants du Front national réunis à l’occasion de l’université d’été du parti au Cap d’Agde, il avait changé le nom du ministre de la Fonction publique et des Réformes territoriales de l’époque, Michel Durafour, l’appelant « M. Durafour crématoire ». Il est condamné, là aussi, en 1993 à 10 000 francs d’amende (1 524 euros) pour « injure publique ».
En 2014, évoquant des artistes ayant pris position contre le FN et à l’évocation du nom de Patrick Bruel, il déclare: « Écoutez, on fera une fournée la prochaine fois ».
Il a, par ailleurs, déclaré en 2015 qu’il n’a jamais considéré le Maréchal Pétain comme un traitre.
Suite à cela, Jean-Marie Le Pen a été exclu de son parti, par sa fille, Marine, qui lui a succédé à la tête du Front National.
Le Pen restera une personnalité politique à la longévité record mais très controversée et décriée en raison de ses positions clairement antisémites et racistes.
Source : LPHInfo