Dans une vidéo déchirante publiée par le Hamas, on voit Elkana Bo’hbot en larmes, à genoux, implorant de l’aide : « Je me lève chaque matin sans mon fils, sans ma femme – ça me ronge. Sortez-moi d’ici, s’il vous plaît. »
Be’hadré ‘Harédim – Zvika Segal
L’organisation terroriste Hamas a publié ce Chabbath après-midi une nouvelle vidéo montrant des signes de vie d’Elkana Bo’hbot, l’un des 59 otages encore détenus à Gaza, cela depuis 540 jours, depuis le massacre du 7 octobre.
C’est la deuxième vidéo de Bo’hbot en moins d’une semaine. Lundi dernier, une première vidéo le montrait aux côtés de l’otage Yosef-‘Haim O’hana. Dans ses propos, Bo’hbot lançait un appel émouvant au public israélien et aux anciens otages, notamment à Ohad Ben Ami, avec qui il a été détenu.
Dans cette vidéo difficile à regarder, Elkana apparaît en pleurs, suppliant. Il tombe à genoux, se couvre le visage de ses mains, désespéré.
« Pour la deuxième fois, je suis le prisonnier numéro 22. Je veux te dire, monsieur le Premier ministre, que j’ai demandé moi-même à faire ces vidéos. Le Hamas ne m’a pas dit de les faire. Ce n’est pas une guerre psychologique. Ma véritable guerre psychologique, c’est moi avec moi-même. Chaque matin, je me réveille sans mon fils ! Sans ma femme ! Je te dis que ça me détruit, ça me rend fou. Vous ne comprenez pas ? Je veux sortir d’ici ! Je vous en supplie, à vous, la Histadrout (syndicat israélien), j’étouffe ! Je veux sortir d’ici ! S’il vous plaît, aidez-moi. »
« Ma femme me manque, mon fils me manque, toute ma famille me manque. Sortez-moi de là. Je travaille depuis 15 ans, sous votre organisation syndicale. Je n’ai jamais rien demandé. Vous savez protéger vos hauts responsables, sachez aussi me protéger, moi, me faire sortir. Vous avez fait des accords, libéré des soldats, des personnes âgées, des jeunes, tout le monde. Et nous alors ? Pourquoi ma femme est-elle seule ? Pourquoi mon fils ne peut-il pas dire ‘papa’ ? Pourquoi ? Qu’allez-vous lui dire ? Il va avoir cinq ans, c’est bientôt son anniversaire, et il ne peut pas dire ‘papa’. Pourquoi ? S’il vous plaît, sortez-moi d’ici, je vous en supplie. C’est dur, c’est trop dur, je vous implore ! Ces vidéos, c’est moi qui ai demandé à les faire. Libérez-moi, je vous en supplie. Sortez-moi, maintenant ! », a-t-il crié en essuyant ses larmes.
« Où sont mes droits ? La Histadrout, où sont mes droits ? Cela fait 15 ans que je travaille sous votre responsabilité. Où sont mes droits ? Je n’ai rien demandé. Juste une chose, une seule : sortez pour moi, criez mon cri, faites entendre ma voix, je vous en prie ! Je ne vous ai jamais rien demandé. Pour une fois, je vous demande : sortez et agissez pour moi. Donnez-moi, j’y ai droit, moi aussi. Je travaille dans ce pays depuis 15 ans, je suis entrepreneur, je travaille – vérifiez-le, vous pouvez le vérifier. S’il vous plaît. »