Un hôtel en Italie refuse une réservation d’Israéliens, affirmant qu’ils sont « responsables du génocide »
Par Hana Levi Julian
La réservation a été effectuée via le service de réservation en ligne Booking.com, qui présente l’hôtel comme un établissement « idéalement situé pour les randonnées à pied et à vélo ainsi que pour le ski ».
Mais apparemment, l’hôtel n’est pas aussi accueillant pour les Israéliens. Ceux qui ont réservé en ligne ont reçu la réponse suivante : « Bonjour. Nous vous informons que les Israéliens, responsables du génocide, ne sont pas les bienvenus dans notre établissement. Par conséquent, si vous souhaitez annuler votre réservation, vous le ferez avec plaisir et nous serons heureux de vous accorder une annulation gratuite. Personnel »
La nouvelle du rejet s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux.
Hotel Garni Ongaro in Italy has informed Israeli guests they are unwelcome simply because they are Israeli.
I can only imagine the pain and sense of injustice I would feel if a hotel denied me a place to stay simply because of my identity, being Palestinian.
This is… pic.twitter.com/RkZVru9dJQ
— Ihab Hassan (@IhabHassane) November 14, 2024
La législation italienne contre le racisme et l’extrémisme est basée sur l’article 3 de la Constitution italienne, qui garantit à tous les citoyens l’égalité de traitement et de valeur sociale sans discrimination liée au sexe, à la race, à la langue, à la religion, aux opinions politiques et au statut personnel ou social.
Il n’est pas clair si la loi italienne anti-discrimination s’applique aux ressortissants étrangers et/ou aux touristes.
Il n’est pas non plus clair si le site Booking.com était au courant, et encore moins approuvait, le rejet anti-israélien de l’hôtel.
Certains utilisateurs du réseau social X ont suggéré un boycott de l’agence de réservation – et certainement de l’hôtel – en réponse à la haine.
« Votons avec nos portefeuilles. Et avec les avis des internautes », a écrit un internaute.
D’autres ont suggéré à Booking.com d’expulser l’hôtel de sa plateforme, et certains se sont demandés si le rejet violait les lois anti-discrimination de l’Union européenne.
Cette dernière expression de haine survient alors que la violence antisémite et anti-israélienne continue de ravager l’Europe, avec des anarchistes organisant des manifestations de haine et des antisémites attaquant des Juifs à Amsterdam, Paris, Londres, Anvers et ailleurs sur le continent.
Le gouvernement israélien a averti cette semaine ses citoyens à l’étranger d’éviter d’assister à des événements culturels et sportifs en Europe, suite au pogrom survenu la semaine dernière à Amsterdam.
