Italie. L’Extrême droite gagne. Pas d’inquiétude en Israël. Sylvio Berlusconi, réélu.

Italie. L’Extrême droite gagne. Pas d’inquiétude en Israël. Sylvio Berlusconi, réélu.

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SPECIAL ITALIE. La patronne de l’extrême droite italienne Giorgia Meloni, qui veut devenir Première ministre après sa victoire aux législatives de dimanche, tente depuis hier soir de rassurer face aux inquiétudes exprimées dans le monde entier. Silvio Berlusconi, chef d’un des partis composant la coalition dominée par l’extrême droite ayant remporté les législatives du dimanche 25 septembre en Italie, s’est fait réélire à 85 ans au Sénat, dont il avait été exclu il y a neuf ans pour fraude fiscale.

Sur Israël, Giorgia Meloni avait déclaré il y a quelques jours : « Je vais tout faire pour développer les relations Israël-Italie » (‘I believe that the existence of Israel is vital and I will make every effort to invest in greater cooperation between our countries’). Les israéliens, qui s’attendaient à la victoire de Giorgia Meloni, voient un bel avenir des relations bilatérales, surtout sur le plan militaire.

« Le programme du parti Fratelli d’Italia ne permet pas d’identifier un projet fasciste mais, malgré les déclarations rassurantes de sa leader, il réunit tous les éléments d’une droite radicale et populiste », analyse l’historienne Marie-Anne Matard-Bonucci dans une tribune au « Monde ». Avec des slogans comme « D’, patrie, famille » ou « Je suis une femme, je suis une mère, je suis chrétienne », Giorgia Meloni place une religion, le christianisme, au cœur de sa campagne. 

Le parti Fratelli d’Italia (FdI) de Giorgia Meloni a remporté près d’un quart des voix lors des élections législatives. La coalition qu’elle forme avec Matteo Salvini et Silvio Berlusconi devrait obtenir la majorité absolue au Parlement. Berlusconi est très pro-Israël. Il l’a dit de nombreuses fois. Alors chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi avait déclaré qu’il « se sentait Israélien » lors d’une manifestation bi-partisane de soutien à l’Etat hébreu organisée à Rome.

« La visite au camp d’extermination d’Auschwitz – de même que l’horreur pour la barbarie de l’holocauste – a fait naître en moi un sentiment de solidarité ineffaçable: depuis, je me sens Israélien », avait déclaré le président du conseil.

« La sécurité d’Israël dans ses frontières et son droit à exister comme Etat juif sont pour nous Italiens un choix éthique et un impératif moral contre tout retour à l’antisémitisme et au négationnisme et contre les menaces récentes, pour nous intolérables, d’agresser et de détruire l’Etat d’Israël », avait ajouté le Cavaliere.

Silvio Berlusconi, qui s’est battu dans de nombreuses affaires pénales, à la fois lorsqu’il était Premier ministre, entre 1994 et 2011, par intermittence, et entre et après ses périodes de Premier ministre a toujours été un fervent partisan d’Israël. Il avait même pensé à faire intégrer Israël dans l’Union Européenne !

Berlusconi s’est battu avec un certain succès, alors qu’il était Premier ministre, pour modifier la loi italienne et obtenir l’immunité de poursuites lorsqu’il était accusé de délits tels que l’évasion fiscale, la séduction d’une mineure et l’obstruction à la justice – il a même réussi à faire suspendre des procès en cours en 2008.

ISRAËL ET ITALIE. Pour les lecteurs d’IsraelValley qui ne le savent probablement pas : « L’armée de l’air israélienne (IAF) a entamé un exercice aérien conjoint avec l’armée de l’air italienne baptisé « Lightning Shield » (Bouclier de foudre). L’exercice d’une semaine a vu la participation de quatre avions de combat furtifs italiens F-35 volant aux côtés de plusieurs avions israéliens F-35i Adir du 116e Escadron Lions du Sud et du 140e Escadron Golden Eagle de la base aérienne de Nevatim ».

SELON I24NEWS:  « Après la Suède, l’extrême droite fait une nouvelle percée en Europe, où pour la première fois depuis 1945 un parti post-fasciste se retrouve aux portes du pouvoir.

En restant dans l’opposition à tous les gouvernements qui se sont succédé depuis les législatives de 2018, Fratelli d’Italia (FdI) s’est imposé comme la principale alternative, passant de 4,3% à un quart des voix, selon les premières projections, devenant ainsi le premier parti de la péninsule.
« Les Italiens ont envoyé un message clair en faveur d’un gouvernement de droite dirigé par Fratelli d’Italia », a réagi Mme Meloni, affirmant ainsi son ambition de devenir Première ministre.
« Nous gouvernerons pour tous » les Italiens, a-t-elle promis. « Nous le ferons dans l’objectif d’unir le peuple », a-t-elle ajouté dans un discours de rassemblement et d’apaisement en reconnaissant que la campagne électorale avait été « violente et agressive ».
La coalition qu’elle forme avec l’autre parti eurosceptique d’extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini, et Forza Italia, le parti conservateur de Silvio Berlusconi, récolterait environ 43% des suffrages, ce qui lui assure la majorité absolue des sièges aussi bien à la Chambre des députés qu’au Sénat.
La formation fondée fin 2012 par Giorgia Meloni avec des dissidents du berlusconisme devance le Parti démocrate (PD, gauche) d’Enrico Letta, qui n’a pas réussi à susciter un vote utile pour faire barrage à l’extrême droite et passe sous la barre des 20%, dans un contexte de faible participation (64,07%, contre 73,86% en 2018).
La vice-présidente du PD Debora Seracchiani a reconnu la « victoire de la droite emmenée par Giorgia Meloni », ce qui marque « une soirée triste pour le pays ».
Ce séisme intervient deux semaines après celui qui, en Suède, a vu la victoire d’un bloc conservateur comprenant les Démocrates de Suède (SD), parti issu de la mouvance néonazie qui a réalisé une forte percée, devenant la première formation de droite du pays nordique ».

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