A la veille de la présentation officielle du «Parti anti-islamisation» (Pai), prévue mardi 4 juillet à Milan, le cofondateur Alessandro Meluzzi, psychiatre et pope orthodoxe révèle les objectifs et les défis qui attendent le mouvement, dans une interview, accordée au quotidien « Il Giornale».
«Le principe fondateur du “ Parti Anti-islamisation ” le Pai se base sur l’incompatibilité entre la Société, fondée sur la liberté individuelle et la charia, la loi islamique. Nous voulons nous opposer à toute forme de radicalisation de l’islam et à toute tentative de soumettre la liberté sociale et culturelle occidentale à l’idéologie islamique. Or, s’ils devenaient majoritaires, les musulmans supprimeraient tous nos droits fondamentaux.»
«On ne pouvait pas nommer ce parti “ Anti-islam ” car la Constitution italienne garantit la liberté de culte et prévoit également que les confessions religieuses autres que catholiques ont le droit de s’organiser selon leurs propres statuts, mais à condition que ces derniers ne s’opposent pas au droit juridique italien. Or, c’est exactement ce que fait l’islam, quand il est appliqué de manière radicale, conformément à la charia. Nous avons donc appelé notre mouvement “ Parti Anti-Islamisation ” et nous sommes prêts à nous présenter aux prochaines élections.»
Adversaire déclaré du «Parti islamique» créé par Hamza Davide Piccardo, visage de l’islam italien, qui vise à obtenir 2 millions de voix lors des prochaines élections, le Pai sera-t-il la digue, qui arrêtera le déferlement du fondamentalisme musulman en Italie ?
Quels sont les objectifs du Pai?
Informer nos concitoyens de l’avenir qui les attend, d’un point de vue culturel et démographique, si on laisse progresser l’islam. Nous aimerions que l’islam, s’il est « la grande religion de paix », dont parle l’Union des communautés islamiques d’Italie, soit en mesure de réaffirmer la suprématie de la Constitution sur le coran.
Il y a aussi la donnée démographique...
A supposer que les flux migratoires s’arrêtent, hypothèse invraisemblable vu les débarquements continuels de clandestins, il y aura en Italie en 2040 entre 18 à 20 millions de musulmans. Vous pensez qu’alors, il sera encore autorisé d’exposer les jambons dans les charcuteries italiennes? Ils nous ont déjà enlevé la crèche et la croix dans les écoles gardiennes et primaires, ainsi que la mortadelle dans les cantines.
Pourquoi un parti «anti»?
Tout d’abord, c’est un mouvement, prêt à se transformer en un parti, si les formations politiques s’avèrent incapables de hisser bien haut le drapeau de la résistance à l’islamisation. C’est cela le grand défi d’aujourd’hui.
Où le futur parti pense-t-il aller pêcher les voix ?
Parmi ceux, qui sont écœurés par la gestion para-mafieuse du flux migratoire. Notre réservoir électoral se trouve parmi les 50% d’Italiens, qui se sont abstenu de voter et parmi ceux, qui ne s’agenouillent pas devant l’angélisme du Jésuite Bergoglio.
Quelle différence y a-t-il entre vous et Matteo Salvini (Lega Nord) ou Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia)?
D’un point de vue idéologique, aucune, les deux sont cohérents avec notre ligne politique. S’ils restent fermes sur ce point, ils recevront notre appui..
Sera-t-il un parti laïque ?
Certainement. Les partis se doivent de l’être. La République italienne est fille des Lumières et depuis la loi des Garanties (loi votée le 13 mai 1871 au Parlement italien destinée à garantir les droits de la Papauté) jusqu’aux Concordats, la séparation entre l’Etat et l’Eglise a été bien marquée.
Pourquoi un tel mouvement est-il indispensable en Italie?
Je vous donne un exemple. Le mouvement Gender, qui ne concerne que 10-12% de la population italienne, a suscité une énorme mobilisation. Dès lors, la majorité des Italiens, préoccupés par l’islamisation du pays, devraient commencer à s’organiser. Ils doivent le faire avant qu’il ne soit trop tard. J’ai vu le destin de mes frères assyro-chaldéens, ce qui s’est passé en Egypte, en Irak et en Syrie, où les Chrétiens sont minoritaires. Seul Bergoglio s’imagine pouvoir résoudre la tragique situation des chrétiens dans ces pays– où s’est déroulé un véritable génocide– en douceur, avec des petits gâteaux et du vin, boisson que les musulmans par ailleurs n’apprécient guère.
Le thème central est le rapport entre l’Etat et l’islam. Comment pensez-vous dénouer ce nœud ?
Il sera impossible de le faire sans un changement radical de l’islam. Or, nous ne voyons aucun signe, aucun espoir, aucun futur. L’islam ne peut pas être modifié. Il s’agit d’un système juridique colossal, qui ne prévoit pas la laïcité de l’Etat. Existe-t-il un pays islamique laïc sur les 53 pays de la carte géographique ? Voyez le sort de Nasser, Saddam et Kadhafi ! Tous ceux, qui avaient créé une force autonome de l’Etat, comment ont-ils terminé leur vie ? Je n’ose penser à ce qui pourrait arriver à nos systèmes juridiques.
Que pensez-vous du Parti islamique de Piccardo?
Ce parti est une menace. Les musulmans, par leur démographie galopante, sont en train de nous coloniser et grâce à nos lois ils nous domineront. Si le musulman vote pour le parti islamique, il n’y aura plus aucune dialectique démocratique, mais le fondamentalisme politique régnera. Nous ne pouvons accepter ceux qui essayent de gagner grâce au vote de la loi « Droit du Sol » 800 000 nouveaux électeurs gratis, plus les différents regroupements familiaux. L’Italie serait en danger.
Vous vous êtes beaucoup exposé. Vous ne craignez pas pour votre vie ?
Cyrano de Bergerac disait : « Un homme après soixante ans peut décider de mourir dans son propre sang ou dans sa propre urine». Ceci dit, je ne veux pas jouer au héros, mais dans ma vie, j’ai toujours dit ce que je pensais. Et en tant qu’évêque orthodoxe, je crois en la vie éternelle.
© Rosaly pour Dreuz.info.
Source: «Il partito anti-islamizzazione raccontato dal suo cofondatore Meluzzi» Il Giornale.it (traduit et adapté par Rosaly)