Juste à temps pour Pâques, une autre résurrection a récemment été proposée par l’ambassadeur Martin Indyk, deux fois ambassadeur des États-Unis en Israël, dans la revue Foreign Affairs :
« [La] solution à deux États, prétendument morte… ressuscitée par le président américain Joe Biden et ses hauts responsables de la sécurité nationale… est le seul moyen de créer une paix sans fin entre les Israéliens, les Palestiniens et les pays arabes du Moyen-Orient ».
« Et comment une guerre inimaginable pourrait amener la seule paix imaginable ».
Curieusement, à l’instar du président Joe Biden et de ses hauts responsables de la sécurité nationale, l’ambassadeur ignore un élément crucial : l’Islam radical ne tolère pas l’existence d’une entité non islamique (telle qu’Israël) sur une terre qui a été autrefois conquise par des musulmans (Dar al-Islam – domaine de la soumission à D’). Car la plupart des palestiniens ont été directs et francs à ce sujet, il n’y a pas de place pour un État israélien.
Les islamistes palestiniens et la République islamiste d’Iran sont engagés dans un conflit djihadiste, religieux, nationaliste, militaire, territorial et diplomatique avec les Juifs d’Israël, même si l’Occident refuse de le voir.
Ils se battent contre les Juifs pour prouver que la « promesse divine » du Coran aux Juifs n’est pas encore née, et que les Juifs devraient quitter Israël et revenir d’où ils sont venus :
« Ô mon peuple! Entrez dans la terre sainte qu’Allah vous a prescrite. Et ne revenez point sur vos pas [en refusant de combattre] car vous retourneriez perdants. » (Coran 5 :21)
« Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avions bénies. Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d’Israël s’accomplit pour prix de leur endurance. Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu’ils construisaient. » (Coran 7 :137)
«Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d’Israël : « Habitez la terre ». Puis, lorsque viendra la promesse de la (vie) dernière, Nous vous ferons venir en foule. » (Coran 17 :104)
La terre contre la paix et des milliards de dollars ne changeront pas l’islam.
La lutte contre les Juifs commence par des versets tels que :
« Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au Jour dernier…parmi ceux qui ont reçu le Livre (la Bible), jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés. » (Coran 9 :29).
Les Juifs, en particulier ceux qui vivent en Israël, ne paient pas le tribut et ne sont pas humiliés.
Le 28 septembre 2011, le Conseil de sécurité des Nations Unies a examiné la demande de « Palestine ». L’un des critères est que seuls les « États épris de paix, disposés à accepter les obligations de la Charte, qui sont capables et désireux de s’acquitter de ces obligations », peuvent être admis. Aujourd’hui, ce critère n’est toujours pas rempli, c’est le moins qu’on puisse dire.
Malheureusement, la « Palestine » ne s’est pas exactement révélée être une « nation éprise de paix », et les Palestiniens ne sont pas un «peuple». Comme le dirigeant de l’OLP, Zaheir Muhsein, dans une interview accordée en 1977 au journal néerlandais Trouw, le 31 mars 1977 l’a confirmé:
« Le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un État palestinien n’est qu’un moyen de poursuivre notre lutte contre l’État d’Israël pour notre unité arabe. En réalité, aujourd’hui, il n’y a pas de différence entre les Jordaniens, les Palestiniens, les Syriens et les Libanais. Ce n’est que pour des raisons politiques et tactiques que nous parlons aujourd’hui de l’existence d’un peuple palestinien, puisque les intérêts nationaux arabes exigent que nous postulions l’existence d’un « peuple palestinien » distinct pour s’opposer au sionisme ».
« Pour des raisons tactiques, la Jordanie, qui est un État souverain avec des frontières définies, ne peut pas revendiquer Haiffa et Jaffa, alors qu’en tant que Palestinien, je peux sans doute exiger Haiffa, Jaffa, Beer-Sheva et Jérusalem. Cependant, dès que nous récupèrerons notre droit à toute la Palestine, nous n’attendrons pas une minute pour unir la Palestine et la Jordanie. »
Les Palestiniens sont des Arabes. Leurs dirigeants cherchent à détruire l’État juif. Ils auraient du mal à renoncer à leur objectif de supplanter Israël, à changer l’éducation à la haine et à accepter les obligations contenues dans la Charte des Nations Unies. Ils seraient appelés traitres et ce serait une sentence de mort comme ce fut le cas pour le président égyptien Anouar el-Sadate qui, en 1978, a signé un accord de paix avec Israël et fut assassiné.
Les États-Unis et d’autres États européens peuvent-ils reconnaître la «Palestine» comme un « État épris de paix » alors que son gouvernement, l’Autorité palestinienne, continue de financer le terrorisme en payant des salaires aux terroristes arrêtés et à leurs familles, avec notamment des fonds américains en violation de « la loi Taylor Force » qui est devenue aux États-Unis la « loi du pays » ?
La « Palestine » ne peut pas être une entité « éprise de paix ». La volonté déclarée d’amender la Charte de l’OLP n’a été qu’une mascarade. La « nouvelle » charte n’a jamais vu le jour. Celle de 1968 inscrit la libération de toute la Palestine.
Selon le Jewish Institute for National Security Affairs:
« Il y a ceux qui voudraient vous faire croire que la Charte a été amendée en avril 1996 (alors qu’elle a été renvoyée à un comité dont elle n’est jamais ressortie) et à nouveau en 1998 quand Arafat a écrit au président Clinton que le Comité exécutif avait supprimé les articles incriminés. Mais si la Charte avait effectivement été amendée en 1996, pourquoi Arafat a-t-il écrit au président en 1998 ? »
La Charte de l’OLP dans sa version originale en arabe, en vigueur exige :
- « La Palestine, avec les frontières qu’elle avait pendant le Mandat britannique, est une unité territoriale indivisible. » (1968 Charte de l’OLP, art. 2),
- « Le peuple arabe palestinien possède le droit légal à sa patrie… après avoir obtenu la libération de leur pays… entièrement… (art. 3).
- « La lutte armée est le seul moyen de libérer la Palestine. » (art. 9)
- « L’action commando constitue le noyau de la guerre de libération populaire palestinienne (art. 10).
En quoi cela montre-t-il que l’Autorité palestinienne est capable de vivre en paix avec l’État juif ?
Depuis les accords d’Oslo de 1993, qui étaient censés mettre fin au terrorisme, et jusqu’à aujourd’hui, des attentats terroristes en Israël sont promus officiellement de manière quasi quotidienne. Sur la chaîne de télévision de l’Autorité palestinienne, le 14 février 2005, le président Mahmoud Abbas a appelé à la libération de tous les prisonniers palestiniens, déclarant qu’ils avaient fait ce que «Nous, l’Autorité palestinienne, leur avons ordonné de faire». « Il (le prisonnier) me dira que je lui ai ordonné de faire ce qu’il a fait et que je suis responsable de lui »
Sur la chaîne de télévision Al-Arabya, l’ancien dirigeant du Fatah, Mohammed Dahlan, a déclaré le 16 juin 2007 :
« Quarante pour cent des martyrs de cette Intifada appartenaient aux forces de sécurité palestiniennes… et le Hamas a détruit l’Autorité palestinienne qui servait à défendre la moitié des dirigeants du Hamas et son aile militaire… »
Pour « revitaliser » l’Autorité palestinienne, le président américain Joe Biden et ses conseillers sont supposés forcer les membres du Fatah, de l’OLP et de l’Autorité palestinienne à renoncer à leur pouvoir et à être remplacés par de prétendus « technocrates ». Les « technocrates palestiniens », cependant, ont également été éduqués à haïr et à combattre les Juifs. Des terres tangibles pour une paix intangible et des milliards de dollars ne les changeront pas – ils achèteront simplement des armes plus grandes. Seule la rééducation peut espérer les changer, si cela fonctionne, comme elle l’a fait avec la dénazification et dans le Japon, après la Deuxième Guerre mondiale. Les dollars n’achèteront pas le cœur de ceux qui suivent la voie islamiste.
Cela pourrait marcher si les Palestiniens ont l’impression que le monde autour d’eux change et qu’ils vont être laissés pour compte : maintenant le train part et ils feraient mieux d’y monter rapidement
Malheureusement aucune « revitalisation » de l’Autorité palestinienne souhaitée par Biden, et qui semble partagée par Macron, par le biais de «technocrates» ne peut fonctionner. Comme l’a démontré le journaliste Daniel Greenfield :
« Qu’est-ce qu’un « gouvernement technocratique » ? Il s’agit d’une façade pour les terroristes qui est composée de dirigeants d’organisations à but non lucratif, d’universitaires, d’économistes et d’autres personnes qui ont l’expérience de traiter avec la communauté internationale et de lui soutirer de l’aide étrangère. »
« Le Hamas ne fera pas officiellement partie du régime fantoche, mais contrôlera les marionnettes…
«C’est ce que l’Administration Biden et l’Union Européenne veulent entendre, mais alors que le Qatar aide à assembler un nouveau front «technocratique» pour les terroristes, le sommet de Moscou a clairement montré que le véritable programme du nouveau gouvernement serait la terreur contre Israël et les États-Unis…
« L’Autorité palestinienne s’efforce de le faire « avaler » en donnant deux séries d’assurances contradictoires. D’une part les diplomates occidentaux se voient dire que l’Autorité palestinienne peut unifier le peuple « palestinien » autour d’un État et mettre fin au conflit. D’autre part, le Hamas, le Jihad islamique et d’autres groupes terroristes ont reçu l’assurance que l’Autorité palestinienne reste absolument déterminée à mener une guerre pour détruire Israël.
« Le « gouvernement technocratique » fournira à l’Administration Biden et à d’autres gouvernements l’assurance nécessaire pour continuer à financer le terrorisme, les terroristes et leurs familles (sous forme d’aide sociale par exemple).
Le sommet de Moscou a révélé qu’un gouvernement technocratique ne mettra pas fin au terrorisme ; Il servira de déguisement et cela ne mettra pas fin au conflit, cela l’aggravera. »
Comment les Juifs israéliens pourraient-ils faire confiance à des dirigeants palestiniens qui ont du sang sur les mains, qui paient des gens pour tuer des Juifs – «Payer pour tuer –Pay for Slay» qui est un programme d’emplois – et une population d’hommes, de femmes et d’enfants, même des « technocrates », qui ont été éduqués pendant des années à tuer des Juifs, à mourir en martyrs et amener leurs familles au paradis ?
Comment les Israéliens pourraient-ils croire à nouveau qu’un « accord de paix » apportera la paix ?
Les juristes musulmans, considèrent qu’il n’est pas compliqué de conclure un traité de paix avec l’ennemi :
« De par leur nature même, les traités doivent être d’une durée temporaire, car dans la théorie juridique musulmane, les relations normales entre les territoires musulmans et non musulmans sont la guerre et non la paix. La guerre sainte ne peut pas être suspendue plus de dix ans ». Si cela n’était pas possible, la trêve pourrait être renouvelée pour dix années supplémentaires. » (Majid Khadduri, War and Peace in the Law of Islam, John Hopkins Press, Baltimore (1955), p. 220).
En 1994, l’ancien président palestinien, Yasser Arafat, a expressément fait référence au prophète Mahomet et au traité de paix de Hudaybiya, signé en 628 entre Mahomet et la tribu Quraysh de La Mecque. Le traité devait être en vigueur pour une période de dix ans. Moins de deux ans plus tard, Mahomet rassembla une armée, l’équilibre des forces dans la région changea et il attaqua la tribu Quraysh et conquit La Mecque.
Le même Arafat, a déclaré le 18 avril 1998 sur la chaîne de télévision égyptienne Orbit :
« Je suggère que nous gardions le silence. Nous respecterons les accords de la même manière que Mohammed… respecté les accords qu’il a signés… ‘
Comment les Juifs israéliens peuvent-ils croire que la reconnaissance d’un État palestinien par les États-Unis et d’autres pays, comme la France, l’Espagne, l’Irlande, la Slovénie, la Grande-Bretagne, etc., apportera la paix ? Ces pays n’ont aucun moyen d’appliquer un quelconque engagement pris par la « Palestine », dans un quelconque accord de paix et encore moins le feront-ils ?
Comment peut-on croire que donner plus de pouvoirs, même en deçà de la souveraineté, à une Autorité palestinienne «revitalisée», ne conduira pas à plus de guerres ? Israël devra toujours assurer sa sécurité, pendant et après toute transition, et il y aura toujours des cris d’« occupation ». Souvenons-nous que ces cris d’«occupation» sont devenus encore plus utilisés après qu’Israël s’est totalement retiré de Gaza en 2005 – alors qu’il n’y avait pas un seul Juif en vue.
La reconnaissance de la « Palestine » en tant qu’État, même s’il était censé être « démilitarisée », lui permettrait de conclure des alliances militaires et des « accords de défense » avec qui elle voudrait – la Chine, la Russie, l’Iran ou tous ensembles à la fois? Pourquoi un tel État ne serait-il pas utilisé comme base, comme dans le «Plan en Dix Etapes / Plan par Etapes » palestinien de 1974, à partir duquel il est prévu de prendre le reste (toute la terre du Jourdain à la Mer méditerranée) ? Pourquoi un tel État n’ouvrirait-il pas les portes de son territoire indéfini à toute la soi-disant diaspora qu’ils évaluent à 14 millions de «Palestiniens», et aux musulmans et autres qui voudraient se joindre à la lutte contre Israël ?
Tout aussi alarmant, les États-Unis ont demandé au Qatar, principal bailleur de fonds du Hamas depuis 2007, de payer et de gérer une jetée en cours de construction, pour acheminer « l’aide humanitaire » à Gaza. Mis à part la preuve que le Hamas vole l’aide humanitaire, qu’il la garde (ici et là) ou la vend aux Gazaouis à des prix que peu de gens peuvent se permettre de l’acheter, qui pourrait nous assurer que d’autres « fournitures » telles que de l’argent, des armes et des explosifs ne vont pas arriver cachés dans les envois d’aide humanitaire ? Avec le Qatar aux commandes, la « démilitarisation » durera métaphoriquement moins d’une semaine.
Ceux qui veulent reconnaître ou imposer un État palestinien à côté d’Israël, visent sciemment ou inconsciemment à sa destruction et à un nouveau génocide des Juifs sur leur terre.
La paix viendra lorsque les Juifs, les Américains et les Européens soutiendront ceux qui se battent pour préserver la civilisation, et non pour promouvoir le terrorisme.
Michel Calvo est né à Tunis, Tunisie. Expert en droit international, docteur en droit des organisations internationales et des relations économiques internationale (Panthéon –Sorbonne), il a été membre de la Cour internationale d’arbitrage représentant Israël. Il est auteur du livre The Middle East and World War III – Why No Peace? Preface par le Colonel Richard Kemp, CBE