Après que Donald Trump a décidé de transférer l’ambassade américaine à Jérusalem, le site accueillant jusqu’alors le consulat nécessite d’être agrandi et sécurisé avec un mur frôlant les six mètres de haut. Les voisins sont excédés, car aucune procédure d’urbanisme n’a été respectée.
Une fois relevés les volets roulants de l’appartement de Myriam au quatrième étage, le panorama est à couper le souffle. « Les montagnes que vous voyez là au fond, c’est déjà la Jordanie, pointe-t-elle du doigt. Vous apercevez aussi le désert de Judée et, le matin, vous voyez très bien la mer morte. C’est magnifique. »
Mais la vue plonge aussi sur l’ambassade américaine, et voilà le problème : les États-Unis veulent la ceinturer d’un mur de 5,80 mètres de haut, ce qui boucherait la vue des immeubles en face jusqu’au 2e étage.
Pour Myriam et ses voisins, ce projet est illégal, car toutes les procédures d’urbanisme et d’information des habitants ont été contournées. À commencer par cette ancienne diplomate, pourtant ravie que les États-Unis aient reconnu Jérusalem pour capitale.
Le gouvernement a déclaré un état d’urgence ! On ne le savait pas ! C’est la procédure pour les zones très risquées. Kaboul, Dar es-Salaam, c’est comme ça qu’ils voient notre quartier résidentiel à Jérusalem.
Mais en l’absence de toute information officielle, elle a saisi la justice israélienne, mercredi, estimant, comme la grande banderole qui flotte en haut de son immeuble le dit, que « les bons voisins ne construisent pas de mur de 6 mètres de haut ».
Source www.franceinter.fr