Près de 200 000 rescapés de la Shoah vivent en Israël. Un quart d’entre eux vit sous le seuil de pauvreté, raconte « Libération ».
PAR 6MEDIAS
Israël est l’un des pays les plus inégalitaires au monde : selon l’OCDE, 20 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté alors que le coût de la vie est comparable aux pays occidentaux. Parmi les personnes les plus vulnérables, les rescapés de la Shoah. 70 ans après la libération des camps, ils seraient 189 000 survivants à vivre en Israël, selon les chiffres de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Un quart d’entre eux, soit 45 000 personnes, vit sous le seuil de pauvreté, fixé à 3 000 shekels par mois (720 euros), rapporte Libération. Une situation qui, bien qu’elle se soit améliorée grâce à une allocation de 2 200 shekels (530 euros) par mois versée par le gouvernement, inquiète les associations de défense des victimes de la Shoah.
Ces survivants de l’Holocauste ont quitté, pour la plupart, le bloc soviétique à la chute de l’URSS et sont venus s’installer en Israël, laissant derrière eux travail, économies et retraite, explique Libération. L’objectif des associations d’aide aux victimes de la Shoah est d’« informer » et de « guider les survivants dans leurs démarches » et de les épauler pour faire valoir leurs droits en Israël. C’est notamment le cas de l’Association pour l’assistance immédiate des survivants de l’Holocauste qui, depuis 2007, aide les survivants de l’Holocauste à recevoir les indemnités auxquelles ils ont droit. Certaines associations ont également mis en place des refuges pour accueillir ces personnes âgées, et des aides pour les soins médicaux ou psychologiques.
Réparations
Les ONG se battent également pour que l’État israélien qui a perçu des indemnités de réparation de la part de l’Allemagne les verse aux rescapés. Selon un audit mené en 2008 par une ex-juge à la Cour suprême, les deux tiers de ces sommes ne leur sont pas parvenus.
Ce 27 janvier est célébrée, comme chaque année, la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste et à la prévention des crimes contre l’humanité. Une date choisie par l’ONU en 2005, qui coïncide avec la libération du camp d’extermination d’Auschwitz, le 27 janvier 1945. Plusieurs événements sont organisés à Paris et partout en France, du 14 au 28 janvier, notamment au mémorial parisien de la Shoah.
Source www.lepoint.fr