Israël serait responsable de la criminalité arabe… exponentielle

Israël serait responsable de la criminalité arabe… exponentielle

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Le 10 octobre 2019, le quotidien Haaretz a publié une étude concernant le taux de criminalité au sein de la population arabe vivant en Israël : bien que représentant 20% de la population israélienne, les personnes arabes sont impliqués dans 80% des meurtres perpétrés dans le pays en 2019, contre 5% il y a vingt ans (soit 70 personnes tuées dans la communauté arabe cette année, et 13, rien que pour le mois de septembre 2019). Ainsi, et sur le plan statistique, il y a, en Israël, 6 fois plus de criminels arabes que de Juifs.

Pour sa part, la population arabe israélienne s’étonne du faible taux de résolution des enquêtes par la police : il est de 33%, s’agissant des meurtres commis au sein de la population arabe, alors qu’il se monte à près de 70% au sein de la communauté juive israélienne. Bien évidemment, c’est le gouvernement israélien qui est pointé du doigt : il serait responsable de l’augmentation exponentielle de la criminalité arabe au sein de la population arabe israélienne (sic).
Dans les communautés arabes israéliennes, il est expliqué que l’augmentation de la criminalité résulte du manque de services et de logements. Plus grave, la police israélienne est accusée de complicité : elle ne prendrait pas les mesures répressives adaptées contre les familles de criminels arabes, ne confisquerait pas leurs armes, ni ne procéderait à des enquêtes approfondies. Notons que dans la majorité des cas, les assassinats sont le résultat d’actes de vengeance, de guerres de gangs, de fusillades dans les villes, provoquant la mort de passants, en ce compris des enfants.
Or, dans les villages arabes, les maires reprochent un abandon de la police, à l’origine d’une prise de leur contrôle par les organisations mafieuses arabes.

Il est également déploré l’absence de services bancaires dans de nombreuses villes arabes et les difficultés rencontrées par la population arabe pour se procurer un crédit. Résultat, des groupes criminels se sont constitués pour prêter de l’argent à des taux usuraire, impossible à rembourser.

En guise de protestation, les personnes arabes multiplient des manifestations (depuis le début du mois d’octobre 2019) contre la police et le gouvernement israéliens, et plus particulièrement, leur inaction. Le 10 octobre 2019, ces manifestations ont pris la forme d’opérations escargot sur l’autoroute la plus fréquentée, en direction de Jérusalem. Le 5 octobre 2019, les manifestants ont pris le contrôle des carrefours, bloquant la circulation en provoquant des embouteillages considérables, pour attirer l’attention des populations juives qu’ils estiment… indifférentes au problème de la criminalité arabe.

Bien évidemment, pour les députés arabes de la Knesset, il n’y a qu’un seul responsable : le gouvernement israélien. Pour eux, il y aurait une collusion entre la police israélienne est les gangs mafieux arabes du pays.

Le chef de file de la Liste unifiée Ayman Odeh (qui regroupe les quatre partis arabes de la Knesset), a communiqué les chiffres : en 2000, le nombre de meurtres commis par les Juifs et les arabes d’Israël était identique. Depuis, il a grimpé en flèche au sein de la minorité arabe et est six fois plus élevé que celui des Juifs israéliens.

Pour Ahmed Tibi : « Il est illusoire de penser que les services de renseignement de la police ne savent pas qui introduit les armes et d’où elles proviennent. S’il s’agissait d’armes introduites clandestinement pour être utilisées par des terroristes, elles auraient été confisquées et les responsables auraient été mis en prison en un rien de temps. ».

Il rappelle alors que, selon une estimation de la police, un demi million d’armes circule dans les villes arabes, en provenance des bases militaires israéliennes.

De son côté, Aida Touma-Suleiman, estime que la police dispose des outils nécessaires pour empêcher la violence, mais manque de volonté : « La police devient soudainement incompétente lorsque le problème est de juguler la criminalité dans les communautés arabes ». Elle soupçonne même les responsables israéliens de vouloir remplacer les responsables arabes en Israël par des dirigeants locaux compromis et liés au crime : « Il existe un cercle d’intérêts unissant la police, les politiciens et la classe criminelle en vue de maintenir une situation dans laquelle les communautés arabes sont faibles, divisées et craintives ».

Le problème est bien évidemment ailleurs. Pour le Ministre de la Sécurité publique Guilad REdan, la vague d’homicides est la conséquence d’une « culture arabe » violente. Le 7 octobre 2019, il a déclaré : « C’est une société très, très violente – et mille fois encore – très violente. Beaucoup de conflits se terminent au sein de la communauté juive par un procès, alors que dans les communautés arabes, ils sortent un couteau et une arme à feu. ». D’ailleurs, pour Guilad Erdan, il existe un parallèle entre la lutte contre la violence criminelle dans les communautés arabes israéliennes et « lutte contre le terrorisme ». (Un journaliste du quotidien Haaretz en a alors conclu que le Ministre de la Sécurité publique et le gouvernement continuaient à considérer les citoyens palestiniens comme « un ennemi de l’intérieur» sic).

Pour Micky Rosenfeld, porte-parole des forces de l’ordre, la vague de criminalité était en grande partie le résultat d’un « échec des dirigeants arabes à aider la police ». Autrement dit, les efforts de la police sont contrecarrés par un manque de coopération du côté des responsables arabes.

De son côté, le lieutenant-colonel Léon Hirsch de l’unité sur le crime organisé au sein de la police israélienne a indiqué que la police avait confisqué plus de 3.660 armes depuis le début de l’année, dont 80% dans les communautés arabes…

Pour autant, Guilad Erdan a appelé à une réunion avec les dirigeants de la minorité arabe pour atténuer les tensions, et Benyamin Netanyahou s’est engagé à allouer des ressources supplémentaires (notamment en personnel) pour lutter contre la criminalité arabe. De même, Micky Rosenfeld, a rappelé que sept nouveaux postes de police avaient été ouverts dans les communautés arabes, ces dernières années, et qu’il était prévu d’en ouvrir huit autres l’année prochaine.

Bien évidemment, le problème est exclusivement culturel, sans lien avec les efforts de la police israélienne pour endiguer la criminalité au sein de la communauté arabe : le 21 septembre 2019, deux personnes ont été tuées dans un village bédouin proche de Haïfa, lors d’un mariage, en raison… d’alcools servis à proximité de la mosquée. Plus généralement, rappelons que sur l’ensemble des personnes tuées dans les villages arabes, bon nombre l’ont été dans le cadre de crimes d’honneur, en plein jour, et en public…

Ce n’est pas surprenant : dans le monde arabo-musulman, les différends se règlent dans le cadre d’un rapport de force. Or tuer est l’acte ultime pour imposer sa raison aux récalcitrants. De même, bon nombre de groupes influents au sein des communautés musulmanes justifient les meurtres au nom d’Allah : le Hamas, le djihad islamique, le Hezbollah, Daesch,  Al Qaida…pour eux, il s’agit même d’une injonction. Tant qu’il ne sera pas posé, en Islam, que le meurtre est proscrit, la criminalité se poursuivra au sein des personnes arabes en Israël. Une telle évolution, en Islam, profiterait d’ailleurs, à l’ensemble des communautés humaines.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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