Israël, meilleur rempart contre l’antisémitisme !

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Par Jean-Marc Alcalay
Cent onze jours… 

Il y a cent onze jours, que le Hamas a commis un massacre d’une cruauté digne des nazis, contre des Israéliens, Juifs de préférence mais aussi contre des personnes d’autres nationalités, travailleurs dans les kibboutzim ou simples raveurs, rêveurs d’une paix souhaitée mais rendue aujourd’hui incertaine : au total, 1200 morts, 13 599 blessés… Les survivants, femmes violées traumatisées, personnes âgées qui ne semblaient pas comprendre, adolescentes, jeunes hommes, soldats, soldates, bébés et enfants étaient enlevés de la façon la plus brutale, humiliés par les civils gazaouis, une fois amenés à Gaza, et depuis, enfermés dans les tunnels de la mort, dans les conditions les plus terribles qui soient. Aujourd’hui ils sont encore 136 à la merci des terroristes…Pour les 110 otages libérés, la plupart d’entre deux, souvenons-nous, étaient caillassés par les Gazaouis, même une fois dans les ambulances de la Croix-Rouge, dont plus personne ne croit à la neutralité. Tout Israël sera longtemps traumatisé. La Shoah vient de traverser 80 ans d’histoire pour se répéter, non pas à l’identique, non pas avec l’ampleur qu’elle a eue pendant la seconde guerre mondiale, mais avec la même cruauté des terroristes du Hamas, que celle des nazis.

Le monde entier, enfin pas tout le monde entier, seules les démocraties se sont offusquées des images filmées par le Hamas qui a voulu montrer au monde comment ses membres avaient tué les Juifs et ainsi vengé les antisionistes-antisémites qui devaient alors se réjouir et même jouir de ces massacres. Le pire est qu’ils s’en félicitent encore aujourd’hui ! Pour n’évoquer que la France, la NUPES, dont LFI, le NPA et une partie de la gauche, ne parlent toujours pas de crime contre l’humanité mais de crimes de guerre, comme dans toutes les guerres en somme, crimes finalement banals, simples actes de résistance. Ces partis politiques, même après les terribles images des massacres du Hamas restent droits dans leurs bottes et le sont encore plus que jamais après la riposte israélienne. Ah oui !, souvenez-vous, entendez l’écho du bruit sourd des bottes nazies, chaussées aujourd’hui par l’extrême gauche française, une partie de la gauche, les banlieues, une partie des Arabes, enfin, tous ces antisémites qui ont enfin pu libérer leurs paroles de haine contre les Juifs et passer à l’acte cette même haine. Ils se libèrent de leur retenue antisémite, alors qu’avant ils la réfrénaient un peu, sauf évidemment les terroristes islam-istes qui n’avaient pas attendu les massacres du Hamas pour tuer des Juifs…

Et les médias dans tout ça !

Eh bien ils attendaient, ils tapaient presque du pied pour réclamer la riposte terrestre israélienne. Ils chauffaient leurs auditeurs et étaient donc encore plus impatients de l’entrée de Tsahal à Gaza que les autorités israéliennes elles-mêmes, pour lesquelles la riposte terrestre n’était ni un simple jeu mortifère de miroirs (massacres du Hamas = riposte israélienne) attendus par les médias et les opposants à Israël, ni d’autres images spectaculaires à monter au monde. Si Israël avait eu le réflexe des pays arabes devant tel ou tel massacre, il aurait rasé Gaza d’un seul coup. Mais non, une démocratie est une démocratie et Israël en est une ! Le pays réfléchissait à la riposte la plus efficace et la mieux dosée, limitant au maximum le nombre soldats de Tsahal potentiellement tués. Malheureusement, au 25 janvier 2024, 535 depuis le 7 octobre et 2773 blessés, contre près de 10 000 terroristes éliminés. Israël allait attendre les 27 et 28 octobre, soit trois semaines après le 7 octobre, pour entrer dans Gaza. Mais en attendant, en France…

Mille pour cent !

Assez paradoxalement, les actes antisémites qui aujourd’hui ont atteint plus de 1000 %, dont 12,7% en milieux scolaires[1], ont été les plus nombreux juste après le 7 octobre et non pas après la riposte terrestre israélienne. Cela en dit long sur l’agir antisémite. C’est comme si, pour les antisémites, tout était devenu enfin possible. C’est comme si leur haine, restée sous les tapis poussiéreux de leur cerveau encrassé, pouvait enfin s’exposer au grand jour, à ciel ouvert, sans complexe et sans honte, sitôt qu’Israël venait de montrer sa vulnérabilité. Et c’est pourquoi, un Israël fort, fort comme David face à tous ces Goliath, et bien que blessé au cœur, reste encore, quoiqu’en pensent certains, le meilleur rempart contre l’antisémitisme !

[1] Le Parisien du 25 janvier 2024, pp. 2-4.

Jean-Marc Alcalay

Jean-Marc Alcalay est psychologue clinicien, formé à la psychanalyse. Il vit à Dunkerque et y travaillait jusqu’ à sa retraite. Il a écrit plus de trois cents articles.
Il a écrit un premier livre sur les liens qu’avait André Malraux avec Dunkerque : André Malraux et Dunkerque, une filiation (Société Dunkerquoise d’Histoire et d’Archéologie,1996), puis en 2007, La plume et le fusil (Ysec Éditions) toujours Dunkerque, la guerre, les écrivains, puis encore en 2012, à propos d’un autre écrivain qui lui tient à cœur, Marguerite Duras, publié à Jérusalem, en français, où il a fait deux conférences. Son titre : MD la juive, les écritures juives de Marguerite Duras, diffusé en France et publié aux Éditions Elkana en 2012. Son quatrième livre, intitulé Lé-haim, A la vie, Israël 1948, est paru en septembre 2014 aux Éditons Ysec. Un cinquième livre publié en 2021  ( א Éditions- diffusé sur Amazon) intitulé : Histoire des combattants juifs de la Brigade Blindée Indépendante Tchécoslovaque, Dunkerque 1944-1945,  puis a coordonné l’édition en 2023 d’un  livre  collectif sur le sculpteur Herzi, intitulé : Herzi, Chrysalides des ombres/sculpter un Mémorial de la Shoah, Collection Molda, Éditions Jacques Flament.

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