Le voyage récent du président français Emmanuel Macron en Arabie Saoudite, du 2 au 4 décembre 2024, a suscité de vives réactions dans un contexte marqué par des crises internes et internationales. Alors que la France traverse une période d’instabilité politique et économique, ce déplacement vise à renforcer les relations avec un acteur clé du Moyen-Orient, un partenaire stratégique pour l’avenir de la France. Cependant, cette visite soulève des interrogations sur les priorités diplomatiques de la France, alors que le pays fait face à des défis urgents sur son propre sol.
Lors de son séjour, Macron et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, ont signé un partenariat stratégique de dix ans, destiné à renforcer la coopération bilatérale dans des domaines aussi variés que l’énergie, la transition écologique, l’intelligence artificielle et le tourisme. Ce rapprochement s’inscrit dans une volonté de la France de consolider sa position comme « partenaire incontournable » de l’Arabie Saoudite, un pays en pleine transformation économique et sociale grâce à sa Vision 2030.
Outre les discussions économiques, les deux dirigeants ont abordé les enjeux de sécurité régionale, en particulier le cessez-le-feu au Liban et les tensions persistantes au Moyen-Orient. Cette volonté de coopération dans les crises régionales, notamment avec des pays comme le Soudan ou la Syrie, n’a cependant pas manqué d’alimenter les critiques en France. Certains observateurs y voient un choix stratégique discutable, car il survient alors que les institutions françaises et la crédibilité du pays sont ébranlées. En effet, certains se demandent si la France, en soutenant des initiatives comme celle d’un sommet franco-saoudien sur la « solution à deux États », ne se rend pas un peu trop complice des positions qui coaliseront des régimes hostiles à Israël, comme l’Iran ou le Hamas.
Ce sommet, dont la présidence sera partagée entre la France et l’Arabie Saoudite, a pour but de relancer les discussions sur la question israélo-palestinienne. Toutefois, la question se pose de savoir si cette solution à deux États est véritablement viable, dans un contexte où la Cisjordanie, par exemple, penche largement en faveur du Hamas, une organisation considérée comme terroriste par plusieurs pays occidentaux. L’alignement de la France sur des initiatives de cette nature pourrait-il nuire à sa position vis-à-vis de ses alliés traditionnels et compromettre son influence internationale ?
En fin de compte, bien que cette visite d’État illustre l’importance géopolitique de l’Arabie Saoudite pour la France, elle n’est pas sans soulever des questions sur la direction que prend la diplomatie française. Si cette coopération est certainement stratégique pour les relations économiques et la sécurité régionale, certains jugent que la priorité devrait être davantage axée sur les défis internes qui secouent actuellement la France.
Source : InfosJ
Palestne, palestine, palestine, c’est quoi la palestine ? Gaza et la Judée-Samarie occupés par des prédateurs antisémites musulmans ?
Comment y va faire l’EM pour en faire un état ?