Un psychiatre israélien avait, dans les années 60, prédit qu’on nous en voudra pour tout le mal qu’on nous a fait. Il n’a fallu que 25 ans pour qu’Israël passe du pyjama rayé des camps au short kaki et au kova tembel (chapeau de fou) du Kibbutznik, du Juif déshumanisé (stuck – le morceau) au Juif vainqueur, en uniforme, forcément un nazi, inhumain, retrouvant son arrogance millénaire, insupportable.
Mais aujourd’hui, il n’aura fallu que 2 jours, la sidération passée, pour transférer la culpabilité sur les victimes israéliennes.
Si nous ne sommes pas toujours reconnus coupables, du moins sommes-nous toujours responsables de tout, y compris de notre propre extermination : nous garderions deux millions de palestiniens dans “une prison à ciel ouvert” sur le territoire de Gaza, quand bien même Israël s’en sera complètement retiré il y a près de 30 ans, que les Israéliens qui y vivaient et avaient construit des maisons, des écoles, des hôpitaux, y avaient développé une agriculture spectaculaire, en furent évacués jusqu’au dernier, y laissant le travail d’une vie. Un attachement à cette terre qu’ils ont fait prospérer.
Les Palestiniens, dirigeant de façon souveraine ce territoire par l’intermédiaire de l’Autorité palestinienne, puis du Hamas – élu – qui y fait régner un régime dictatorial islamiste terrifiant, mafieux, emprisonnant ou exécutant les opposants, les femmes accusées d’infidélité, les homosexuels, etc… , accaparant les milliards distribués par le Qatar et la communauté internationale aux dépens de sa population, détournant le ravitaillement et le matériel de construction pour eux et pour l’armement, utilisant les habitants comme boucliers humains et les femmes et les enfants comme bombes humaines, un territoire “judenrein” comme tous les futurs “territoires palestiniens”, en accord avec leur Charte, et comme dans tout le monde arabe vidé de ses Juifs. Un État ? Qu’est-ce qui a été construit en vue de cela ? Une culture singulièrement universelle ? Un enseignement préparant la construction d’un avenir ouvert à tous ?
Et on accuse Israël d’”apartheid”, avec 20% de musulmans bénéficiant des droits dévolus à tous citoyens, avec des députés, des étudiants dans toutes les universités, entre autres nombre de médecins, d’infirmières, de pharmaciens : il suffit de VOIR.
Cette population civile gazaouie est-elle si passive et donc “innocente” qu’on veut nous la présenter, elle qui triomphe lorsque des Juifs sont tués ou enlevés, distribue des bonbons aux enfants, elle dont les mères sont fières d’envoyer leurs enfants en martyrs au djihad. Et on parle d’envois humanitaires lorsque Israël réplique, après avoir subi le pire cauchemar que nous aurions pu imaginer depuis l’extermination des Juifs pendant la Shoah, un immense pogrom sur notre propre terre, près de 1500 hommes femmes, vieillards, enfants, bébés massacrés, nourrissons décapités, démembrés, femmes violées, éventrées, forcées de regarder leurs maris exploser sous une grenade, leurs enfants sadisés, terrorisés, massacrés, ligotés, forcés de regarder leurs parents violentés et achevés avant d’être assassinés, brûlés, puis eux-mêmes dans une barbarie peut-être jamais réalisée à ce point jusque-là dans l’Histoire.
Mais pas une action humanitaire pour les Israéliens, les familles décimées, traumatisées, avec aujourd’hui des centaines de milliers déplacés du nord et du sud. Il est vrai que les Israéliens ne sont pas humains, des humains. “Exterminare”, c’est bien mettre “hors monde”, hors espace trans-subjectif, traumatismes cumulatifs participant de réminiscences constitutives d’un trauma transgénérationnel.
Le déshumain à l’œuvre ! On connaît les dénégations sous formes d’affirmations, forme de désaveu pervers : Israël a le droit d’exister… dans des frontières sûres et reconnues. Israël a le droit de se défendre. … Mais pas trop ! Sous conditions ! Une réponse “proportionnée “, “juste”. Aux missiles lancés depuis 25 ans sur les villes et kibboutzim du Sud, avec des enfants qui ont grandi avec ça sur la tête tous les jours, avec les 15 secondes pour se mettre aux abris ? Aux bébés décapités ? Aux femmes violées et éventrées, aux hommes suppliciés, achevés à la tronçonneuse ou à la hache, émasculés, les organes arrachés, brûlés, à nos morts, cadavres violés !!!!
Et on nous condamne à l’avance de vouloir exercer des désirs de vengeance, la Loi du Talion, pourtant interdite dans le Droit Judaïque, comme on nous condamnait pour déicide, les Juifs ayant inventé le D’ unique, de meurtre d’enfant ritualisé, les Juifs ayant interdit le sacrifice humain, etc… Comme les médias et nombre de nos politiques ont joui de croire pouvoir accuser Israël d’avoir bombardé un hôpital palestinien et d’avoir tué des milliers de Gazaouis, se précipitant et s’accrochant aux accusations émises par le même Hamas barbare et manipulateur.
Notre première ministre de France “aime les Israéliens et aime les Palestiniens”, comme si le Hamas, les barbares génocidaires n’étaient pas des Palestiniens, élus par une foule enivrée de ses meurtres, de ses cruautés absolues, de ce sang juif si fièrement, extatiquement exhibé sur les mains des assassins ; un Hamas qui serait élu à Ramallah s’il y avait des élections.
Et on s’empresse, avant même la fin de la guerre, avant même d’avoir terminé d’identifier des centaines de corps tellement détruits que c’est pratiquement impossible malgré les techniques modernes, de ressortir la solution miracle de « Deux États”, solution que les Palestiniens ont toujours refusée.
Alors que nous sommes entre un état traumatique extrême, pétrifiés, sidérés, déréalisés de ce que notre imagination avait refusé d’imaginer comme pogrom à grande échelle, comme génocide qui s’est opéré sur notre propre terre, démunis, comme nos parents et grand-parents, en Russie ou en Ukraine, et que nous sommes placés devant la nécessité urgente de rétablir nos forces pour annihiler définitivement ces puissances du mal que l’on a essayé jusque-là plus de gérer que d’anéantir, sous les pressions internationales et les alibis humanistes.
D’ailleurs comment nommer les massacres opérés ? Comment nommer les assassins, ces fanatiques haineux à la fois dans la passion destructrice et dans la froideur calculatrice de l’extermination programmée, bien sûr dans la planification générale de l’opération, mais aussi dans la planification de chacune des cruautés, plus terrifiantes les unes que les autres, à faire subir à chacune des victimes, et ceci dans les plus infimes détails.
Ce qui est incroyable, c’est la parole anti-juive qui s’est lâchée complètement, encore plus depuis les massacres qui viennent de se perpétrer, depuis que les assassins ont diffusé eux-mêmes les enregistrement de leurs crimes, dans l’absolue jouissance de leur toute-puissance et l’assurance de la complaisance, de la fascination embarrassée d’une partie du monde, européenne en particulier. Pour preuve : les manifestations hostiles “dites propalestiniennes” qui n’opèrent pas, elles, ce fin clivage entre Hamas et palestiniens.
Peut-être parce que les Juifs sont aussi responsables de ce qu’aucun homme ne devrait voir, une transgression anthropologique majeure, même si ce sont eux qui l’ont subie, comme il y a 80 ans, eux qui, alors, incarnaient le monstre, la monstruosité ayant fait par les images effraction, faisant que chacun en foule essaie de se débarrasser de sa honte avec l’objet de haine qu’on tente de légitimer : le Juif, Israël étant le Juif des Nations.
Se débarrasser de la monstruosité d’un tabou mis en pièces suppose de se débarrasser de son témoin, primordial, de la figure qui l’incarne, la victime faite monstre, de le faire disparaître. Et si on peut en faire très vite un bourreau, on fait une économie psychique, narcissique purement formidable.
Mais la haine des Juifs serait-elle prévalente à l’auto-conservation de ces populations européennes face aux attaques de même nature, islamistes ? Prévalente à tout discernement, alors que les égorgements ou décapitations de professeurs, de policiers, de lycéens, de médecins, d’un prêtre, de tout un chacun, que les fusillades au Bataclan, les attentats à Nice, n’ont évidemment rien à voir avec ce que certains veulent appeler, pour se rassurer, le dit “conflit israélo-palestinien” ?
Dans cette situation terrifiante, cauchemardesque, vivre ici en Erets Israël une telle solidarité extraordinaire, chacun, quelle que soit sa fonction par ailleurs, participant à tous les volontariats proposés et possibles, stimule l’âme et le cœur, des médecins, des avocats, des artisans, des employés, après leur travail et leurs obligations se rendant là ou là pour trier, apporter, préparer des affaires destinées aux soldats, aux familles déplacées, comme les hôpitaux continuant à accueillir et à soigner tout un chacun, quelle que soit sa religion !