Israël n’écarte pas le lancement d’une grande opération dans la bande de Gaza suite aux tirs et aux émeutes incessantes.
C’est ce qu’a indiqué une source du quotidien Times of Israel, qui a ajouté que le conflit frontalier imminent pouvait encore être réglé de manière pacifique.
Le Premier ministre israélien a déclaré qu’il n’avait pas l’intention d’accepter les ultimatum du mouvement Hamas qui dirige la bande de Gaza — il promet d’agir dans l’intérêt du pays, écrit mercredi 31 octobre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
«Nous cherchons avant tout à défendre Israël contre l’invasion d’individus susceptibles de nous nuire. D’un autre côté, nous essayons d’empêcher une catastrophe humanitaire à Gaza», a déclaré Benjamin Netanyahou.
Selon ce dernier, pour y parvenir Israël est prêt à intensifier son activité au niveau de l’Onu, ainsi que des contacts avec les Etats de la région. La veille, le chef du gouvernement a promis: «Une nouvelle échange de frappes a eu lieu à Gaza en fin de semaine. Nous avons entendu parler d’un «ultimatum» du Hamas pour Israël. Israël n’acceptera en aucun cas des ultimatums — il continuera d’agir conformément aux intérêts israéliens.»
La déclaration de Benjamin Netanyahou a été faite sur fond d’escalade du conflit à la frontière de la bande de Gaza, ce qui a exigé plusieurs interventions de l’armée israélienne la semaine dernière. Certains dirigeants israéliens insistent sur des mesures intransigeantes contre les manifestants palestiniens et les groupuscules qui bombardent le territoire de l’Etat hébreu.
En fin de semaine dernière, les chasseurs israéliens ont attaqué huit sites du groupe Djihad islamique à Gaza pour riposter aux tirs de missiles.La situation diplomatique sur l’axe israélo-palestinien reste alarmante. Ainsi, ce 29 octobre, le Conseil central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a décidé de suspendre le processus de reconnaissance de l’Etat d’Israël.
Toutefois, les pays médiateurs travaillent aux négociations sur l’éventuel règlement du conflit. Mardi 30 octobre, une délégation du renseignement égyptien s’est rendue en visite à Gaza pour s’entretenir avec la direction du Hamas. Les interlocuteurs ont évoqué les questions liées à l’éventuelle trêve avec Israël et au règlement inter-palestinien. Il s’agit de la cinquième visite des émissaires égyptiens dans cette enclave depuis deux semaines.
La réponse d’Israël aux tirs continus depuis le côté palestinien dépendra également du responsable qui sera nommé à la tête de l’armée israélienne. Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a suggéré à ce poste, qui sera libéré en fin d’année, le général Aviv Kochavi. Ce dernier occupe actuellement le poste de chef adjoint de Tsahal. Il ne reste plus que le chef du gouvernement israélien approuve sa candidature. Cependant, selon les observateurs, Benjamin Netanyahou voudrait voir à ce poste un autre homme qui serait prêt à lui obéir sans rechigner. La politique militaire de l’Etat hébreu dépend donc de celui qui sera à la tête de Tsahal, notamment pour savoir si quelqu’un pourrait retenir le Premier ministre dans ses décisions parfois trop brutales.
«Sur fond de récente activité d’Israël sur la piste arabe, où s’est produite une série de contacts entre différents représentants officiels et personnalités influentes de l’Etat hébreu avec des représentants de pays arabes, par exemple la visite de Netanyahou à Oman, une opération militaire de Tsahal pourrait réduire à néant ces efforts. Même si l’opération n’est pas exclue, dans les conditions actuelles les autorités israéliennes chercheront à l’éviter», a déclaré Kirill Semenov, directeur du Centre d’études islamiques à l’Institut du développement innovant.
Source fr.sputniknews.com