Les relations déjà tendues entre Israël et les Houthis, mouvement rebelle soutenu par l’Iran au Yémen, ont franchi un nouveau palier. Suite à une série de frappes aériennes israéliennes visant des infrastructures stratégiques au Yémen, Israël se prépare à d’éventuelles représailles massives.
Selon des sources proches du gouvernement israélien, les défenses aériennes du pays sont en état d’alerte maximale. Les autorités redoutent des attaques imminentes impliquant missiles balistiques et drones kamikazes, outils souvent utilisés par les Houthis. Ces derniers ont d’ailleurs clairement annoncé leur intention de poursuivre les hostilités.
Hazam al-Assad, figure de proue du mouvement Ansar Allah, a déclaré : « Nos actions pour cibler les bases des occupants israéliens se poursuivront tant que les attaques contre Gaza ne cesseront pas. » Ces propos reflètent la détermination des Houthis à inscrire leurs actions dans une logique de soutien à la résistance palestinienne, malgré les lourdes frappes subies.
Frappes israéliennes sur le Yémen
Les récentes frappes de l’armée de l’air israélienne ont porté un coup sévère aux Houthis. Des sites stratégiques tels que l’aéroport international de Sanaa, le port de Hodeidah et plusieurs centrales électriques ont été ciblés. L’aéroport de Sanaa, un point névralgique utilisé par les Houthis pour des opérations logistiques et militaires, est désormais hors d’usage.
Par ailleurs, des infrastructures essentielles, comme les réservoirs de carburant et les installations portuaires de Hodeidah, ont été gravement endommagées. Ces actions, menées en coordination avec les États-Unis, visent à affaiblir les capacités militaires des Houthis.
La réponse des Houthis : entre défiance et préparation
Malgré ces attaques, les Houthis affichent une attitude combative. Leur chef, Abdel-Malik al-Houthi, a affirmé que leur arsenal restait intact et suffisant pour poursuivre les attaques. Il a ajouté : « Nos opérations montrent qu’Israël ne peut pas contrer efficacement notre résistance. »
Pour se prémunir contre de nouvelles frappes, le mouvement a renforcé ses mesures de sécurité en évacuant des sites stratégiques et en dispersant ses dirigeants dans des lieux secrets.
Une escalade au-delà des frontières
Cette montée des tensions intervient dans un contexte régional explosif, où la question palestinienne et les rivalités entre l’Iran et Israël jouent un rôle central. Mohammed Abdussalam, porte-parole des Houthis, a qualifié les frappes israéliennes de « crime sioniste contre le peuple yéménite ». Il a également réitéré l’engagement du Yémen à soutenir la résistance palestinienne, malgré les pertes et les destructions subies.
Israël déterminé à neutraliser la menace
De son côté, Israël affirme que ces opérations se poursuivront jusqu’à l’élimination totale de la menace posée par les Houthis. Un responsable israélien a prévenu : « Si les Houthis n’apprennent pas des frappes actuelles, les prochaines seront encore plus dévastatrices. »
Un conflit aux multiples enjeux
Ce conflit, bien que centré sur les affrontements directs entre Israël et les Houthis, reflète des dynamiques géopolitiques plus larges. La posture des Houthis s’inscrit dans la stratégie iranienne d’étendre son influence régionale, tandis qu’Israël cherche à limiter cette expansion par des frappes préventives.
Dans ce climat de tensions, la région reste suspendue à l’évolution des hostilités, qui pourraient rapidement s’étendre à d’autres acteurs et territoires du Moyen-Orient.
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