Technologie : Les autorités israéliennes ont indiqué avoir subi une série d’attaques informatiques sur le réseau hydraulique du pays. Et recommandent la plus grande prudence aux acteurs du secteur.
Au Moyen-Orient, la guerre de l’eau se déroule aussi sur la Toile. C’est ainsi que le gouvernement israélien a récemment rendu public une série d’attaques informatiques sur ses installations d’approvisionnement et de traitement de l’eau. Dans une alerte de sécurité envoyée par l’agence de cybersécurité israélienne, les autorités israéliennes ont exhorté le personnel des entreprises actives dans les secteurs de l’énergie et de l’eau à changer les mots de passe de tous les systèmes connectés à Internet.
Si les mots de passe ne peuvent pas être changés, l’agence a recommandé de mettre les systèmes hors ligne jusqu’à ce que des systèmes de sécurité appropriés puissent être mis en place. L’alerte, publiée le 23 avril, indique que l’agence a reçu des rapports de tentatives d’intrusion dans des stations d’épuration des eaux usées, des stations de pompage et des égouts, mais n’a pas donné de détails. Une alerte similaire a également été publiée par le Computer Emergency Response Team (CERT) d’Israël et par l’Autorité de l’eau du gouvernement israélien.
Selon un rapport de Ynet, l’Autorité de l’eau a dit aux entreprises de changer les mots de passe « en mettant l’accent sur les systèmes opérationnels et les dispositifs de contrôle du chlore en particulier », qui seraient les plus visés.
Israël pointe du doigt des pirates islamistes
Selon des sources proches du dossier interrogées par ZDNet, le gouvernement israélien aurait toutefois émis ces alertes dans une tentative d’améliorer la sécurité de son infrastructure industrielle, mais aussi après avoir reçu un rapport de la société de cybersécurité ClearSky.
La société aurait identifié un groupe de pirates d’obédience islamiste actif sur les médias sociaux. Baptisé Jerusalem Electronic Army (J.E.Army), le groupe est présent sur tous les grands réseaux sociaux, tels que Facebook, Instagram, WhatsApp, Twitter et Telegram, où il publie souvent des captures d’écran de cibles qu’il prétend avoir piratées. Sur certains de ces sites, le groupe a affirmé avoir eu accès à divers universités et systèmes gouvernementaux israéliens.
ClearSky a relié le groupe au Cybergang de Gaza, un groupe de piratage arabophone connu qui opérerait depuis la Palestine. Au moment où ces lignes sont écrites, aucune intrusion confirmée dans une entreprise israélienne de traitement et de distribution d’eau n’a toutefois été signalée. Les alertes ont également exhorté les entreprises à mettre à jour les micrologiciels des équipements avec les dernières versions.
Source : ZDNet.com