Les gilets jaunes israéliens menacent le gouvernement de Benjamin Netanyahou lors de leur passage au Knesset ce lundi
Le virus Gilets Jaunes gagne Israël. Alors que des milliers de Français manifestent un peu partout en France dénonçant la cherté de la vie et la hausse excessive des impôts, en Israël, une partie des citoyens leur emboîtent le pas. Depuis plus de cinq jours, des centaines de gilets jaunes manifestent contre la politique économique de leur gouvernement.
En colère contre le gouvernement, les dirigeants du mouvement ont pris d’assaut le Knesset (Parlement israélien) où ils ont fait entendre leurs voix. « Le coût de la vie touche de nombreuses familles…Si le prix de l’électricité augmente d’un shekel, nous allons organiser des marches d’une telle ampleur jamais vue dans l’Etat d’Israël », a menacé David Mizrahi, organisateur du mouvement.
Cette déclaration prononcée au Knesset intervient trois jours après un communiqué lancé par le mouvement. « Comme en France, Israël ne reste pas indifférent lorsqu’un mouvement se lève pour dénoncer la cherté de la vie. Nous, Israéliens, sommes malades et fatigués de payer le coût de la corruption du gouvernement et des profits tirés par des magnats. Nous en avons marre », soulignait le communiqué.
« Vous pouvez enlever vos gilets jaunes »
La pression des gilets jaunes israéliens n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Ce lundi, le ministre israélien des Finances, Moshe Kahlon, a réagi. « Vous pouvez enlever vos gilets. Nous nous chargeons de résoudre ce problème. Ces 3 et 5 dernières années, le coût de l’électricité, de l’eau et de la nourriture a baissé. Nous subventionnons la santé, nous ouvrons des comptes d’épargne pour les enfants, nous avons réduit la fracture sociale, les salaires ont augmenté de 12% (…) », a-t-il déclaré.
Le virus gilets jaunes ne risque-t-il pas de provoquer des révolutions au Moyen-Orient ? Pour le moment, difficile de le dire. En tout cas, le phénomène fait peur et pourrait éventuellement secouer des régimes plongés dans une crise politico-économique profonde. Rappelons qu’il y a une semaine, le président égyptien, Al-Sisi, avait interdit la vente de gilets jaunes dans son pays.
Source lecourrier-du-soir.com