Le procès de Gonen Segev, un ancien ministre israélien accusé d’espionnage au profit de l’Iran s’est ouvert jeudi à Jérusalem.
Selon l’acte d’accusation, Gonen Segev, ministre de l’Energie et des Infrastructures entre 1995 et 1996, est accusé d’espionnage, d’assistance à l’ennemi en temps de guerre et d’avoir fourni des informations « dans l’intention de porter atteinte à la sécurité de l’Etat ».
Il est notamment accusé d’avoir fourni depuis 2012 alors qu’il résidait au Nigeria des informations sur la localisation de sites abritant des services de sécurité israéliens ainsi que des noms de responsables. Seule une fraction de l’acte d’accusation non-censurée par la Justice a été rendue publique, alors que le procès se tient à huis clos.
Selon les médias, une cinquantaine d’articles de cet acte d’accusation ont été censurés pour des « raisons de sécurité ». Ils portent notamment sur la manière dont Gonen Segev a obtenu les informations qu’il a fournies aux Iraniens et sur les missions qui lui ont été confiées.
M. Segev a été arrêté en mai à l’aéroport Ben Gourion près de Tel-Aviv, puis détenu au secret jusqu’à ce que le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, annonce sa détention le 18 juin. Il avait auparavant été refoulé de Guinée équatoriale du fait d’une précédente condamnation pour trafic de drogue, selon la version du Shin Beth.
M. Segev aurait rencontré ses contacts iraniens à plusieurs reprises dans différents pays et leur aurait transmis des informations sur la sécurité et les ressources énergétiques en Israël, avait précisé le Shin Beth au moment de son arrestation.
Elu député en 1992 sur une liste d’extrême droite, Gonen Segev avait quitté son parti et voté en faveur des accords d’Oslo II en octobre 1995, permettant au Premier ministre de l’époque, Yitzhak Rabin, de faire passer au Parlement la seconde phase de cet accord qui était censé mener à la création d’un Etat palestinien.
Il avait ensuite été nommé ministre de l’Energie et des Infrastructures. En 2003, ce médecin avait été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis pour tentative de fraude à la carte de crédit. Un an plus tard, il avait écopé d’une peine de 5 ans de prison ferme pour trafic d’ecstasy.
Source www.i24news.tv