Israël accusé d’utiliser des bombes perforantes

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Analyse des récentes allégations

Les tensions au Moyen-Orient continuent de s’intensifier alors que les médias arabes, notamment au Liban, accusent Israël d’avoir recours à des bombes anti-bunker d’une puissance redoutable, tant au Liban qu’à Gaza. Ces accusations, relayées par plusieurs sources médiatiques, suscitent des inquiétudes quant à l’escalade du conflit, bien que l’armée israélienne n’ait pas confirmé ces allégations.

Les rapports provenant du Liban, en particulier de la publication Al Nashra, indiquent qu’un raid israélien aurait frappé la région de Kfar Kila, provoquant des secousses qui se sont fait ressentir jusqu’à Sidon. Selon ces sources, l’attaque serait la plus violente depuis le début des hostilités actuelles. Les médias israéliens auraient confirmé l’utilisation de bombes perforantes lors de cette frappe, bien que les détails précis demeurent flous.

L’armée israélienne, pour sa part, soutient que l’objectif de l’opération était la destruction d’une installation d’armement. Cette destruction aurait provoqué une explosion d’une ampleur significative, ce qui pourrait expliquer les dégâts observés. Toutefois, Al Nashra maintient que les munitions utilisées étaient des MK-84 équipées du kit JDAM GBU-31, une technologie permettant de transformer des bombes classiques en munitions de précision guidées. Ces bombes seraient particulièrement efficaces pour atteindre des cibles souterraines, telles que les tunnels, grâce à leur capacité à pénétrer profondément dans le sol avant d’exploser.

Cette affirmation, si elle s’avère exacte, suggère qu’Israël pourrait vouloir envoyer un signal clair au Hezbollah et au Liban, montrant qu’il est prêt à répondre avec une force égale ou supérieure en cas de provocation. Cependant, des divergences subsistent quant à la nature exacte des munitions utilisées. Tandis que l’armée israélienne parle de bombes à concussion, Al Nashra insiste sur le fait qu’il s’agissait bel et bien de bombes perforantes, soulignant l’importance de la terminologie utilisée pour décrire ces armes.

Le Mark 84, la bombe en question, est une arme redoutable qui a été initialement déployée par les États-Unis durant les guerres du Vietnam et d’Irak. Selon Al Nashra, la version utilisée par Israël serait une évolution de cette bombe, plus précise et plus puissante, fréquemment employée lors des opérations militaires contre Gaza. Une accusation particulièrement grave concerne l’utilisation supposée de ces bombes lors d’une frappe contre un hôpital baptiste en octobre, un incident qui aurait déclenché une crise politique autour de la fourniture de ces armes par les États-Unis à Israël.

Le rapport mentionne également le silence des États-Unis concernant le sort des 1 800 bombes MK-84 supposément livrées à Israël, ce qui, selon Al Nashra, met en lumière une possible duplicité de Washington. Cette situation soulève des questions sur le rôle des États-Unis dans le conflit et sur l’impact de leur soutien militaire à Israël dans un contexte de violence croissante.

En somme, les récentes allégations concernant l’utilisation par Israël de bombes perforantes illustrent non seulement la complexité et la gravité de la situation au Moyen-Orient, mais aussi les tensions diplomatiques que cela pourrait engendrer sur la scène internationale. Si ces accusations se confirment, elles pourraient non seulement exacerber les hostilités dans la région, mais aussi mettre sous pression les relations entre Israël, le Liban, et les acteurs internationaux impliqués.

Jforum.fr

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