Le contrôleur de l’Etat Yossef Shapira a publié mercredi son quatrième rapport sur l’Opération Bordure protectrice, le conflit israélien de 2014 avec l’organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
Le rapport de 169 pages, qui, exceptionnellement, a été publié en anglais et en hébreu, a conclu qu’Israël s’est plié aux « exigences minimales » du droit international humanitaire en évitant les pertes civiles. Cependant, l’armée israélienne a été critiquée pour des événements particuliers.
M. Shapira a affirmé que « tant l’échelon politique et militaire supérieur considéraient explicitement les limites et les règles du droit international concernant la conduite des combats à Gaza et que le Premier ministre a donné des instructions pour ne pas nuire aux civils ».
Le rapport a également noté la complexité de la lutte contre un ennemi comme le Hamas, qui utilise délibérément des civils comme boucliers humains et tente de maximiser les pertes civiles des deux côtés du conflit. Il a détaillé des cas précis où l’armée israélienne a annulé des frappes planifiées même lorsque les frappes auraient été légales en vertu du droit international.
Le rapport conteste la directive « Hannibal » (dont l’objectif est d’empêcher la capture de soldats israéliens par des forces ennemies au cours des combats) pour son manque de clarté.
Le contrôleur a félicité l’armée israélienne d’avoir dispensé des cours de droit des conflits armés aux soldats, mais a déploré l’insuffisance des heures de cours.
Les conclusions indiquent par ailleurs des lacunes dans les renseignements sur l’emplacement des civils à Gaza et que l’armée ne dispose pas d’assez de liaisons arabophones pour contacter les civils dans l’enclave côtière afin de connaitre leur localisation et d’assurer leur sécurité.
« Tsahal se félicite du rapport du contrôleur, étudiera soigneusement ses conclusions et agira pour mettre en œuvre les suggestions, » a réagi l’armée israélienne après la publication du rapport.
« L’armée attribue une grande importance aux règles du droit international et agit en conséquence. Comme le rapport l’indique, lors de la conduite des combats à Gaza, l’échelon militaire supérieur a accordé une grande importance aux règles du droit international et de nombreuses mesures ont été prises.
« Il montre l’engagement de l’armée à agir conformément aux règles du droit international dans la pratique. »
Source /www.i24news.tv