La Première ministre britannique a dit être « malade » à l’idée que certains Juifs doutent de leur avenir au Royaume Uni, promet que le pays soutiendra Israël
Dans une attaque contre le leader de l’opposition Jeremy Corbyn, la Première ministre britannique Theresa May a déclaré lundi que rien ne pouvait excuser l’antisémitisme. Elle a par ailleurs réitéré son engagement en faveur de la sécurité d’Israël.
S’exprimant lors du dîner caritatif de l’organisation United Jewish Israel, May n’a mentionné à aucun moment le nom de Corbyn mais s’est dit être « malade » à l’idée que certains Juifs britanniques puissent remettre en question leur avenir dans le pays, se référant à un récent sondage selon lequel près de 40 % des Juifs britanniques songeraient sérieusement à quitter le pays si Corbyn venait à devenir Premier ministre.
« Si nous devons défendre les valeurs que nous partageons, alors l’une des choses que nous devons faire est de donner aux jeunes juifs la confiance nécessaire pour qu’ils soient fiers de leur identité en tant que Britanniques, en tant que Juifs et en tant que sionistes également », a dit May.
« Il n’y a pas de contradiction entre ces identités – et nous ne devons laisser personne tenter de suggérer que cela puisse être le cas ».
May a semblé se référer à une série de déclarations et d’activités qui ont été qualifiées d’antisémites de Corbyn et d’autres membres du Labour, disant que « rien n’excuse l’antisémitisme – ni la comédie, ni la satire, ni même l’ironie ».
Une vidéo a émergé le mois dernier de Corbyn disant que les « sionistes » ne comprenaient pas « l’ironie anglaise », même s’ils avaient vécu depuis des années au Royaume-Uni. Le chef du Labour avait ultérieurement nié avoir fait référence aux Juifs en général.
May a également évoqué le tollé à propos de l’adoption tardive par le parti du Labour d’une définition internationale sur l’antisémitisme, malgré la tentative de Corbyn de faire en sorte que son parti ne considère pas comme antisémite de décrire Israël et/ou les circonstances de sa création comme racistes.
« Je vais être claire : on ne peut pas prétendre s’attaquer au racisme si on ne s’attaque pas à l’antisémitisme », a dit May avant de noter que le gouvernement britannique a été le premier dans le monde à adopter la définition de l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance).
« Critiquer les actions d’Israël n’est jamais – et ne peut jamais être – une excuse pour mettre en doute le droit à l’existence d’Israël », a-t-elle expliqué.
La Première ministre a également souligné son engagement de longue haleine en faveur de la communauté juive britannique, disant comment, suite aux attentats terroristes survenus à Paris en 2015, elle avait assisté à une réunion communautaire dans sa capacité de secrétaire d’Etat.
Source fr.timesofisrael.com