« Israël a confiance en Hachem, c’est son aide et son BOUCLIER ! »

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Autour de la table du Chabbath, n°450 Vaeth’hanan

« Israël a confiance en Hachem, c’est son aide et son BOUCLIER ! » (Tehilim 115.9)
« Le Gardien d’Israël ne somnole pas et ne dort pas ! » (id. 121.4)
« Celui qui a confiance en Hachem sera protégé par Sa grâce »(id. 32.10)

Pour éviter que la belle maison ne s’écroule…

Notre paracha est riche en nombreuses Mitsvoth comme le Kiriat Chema’, la répétition des Dix Commandements, etc…

Cette semaine j’ai choisi de concentrer notre étude sur un verset dit par Moché Rabbénou pour préparer le peuple à son entrée en Terre sainte.

Moché prévient les Bené Israël que le pays d’Israël est particulièrement beau et que les villes sont remplies de victuailles et de fruits à profusion. Seulement la Tora sait que cette grande facilité matérielle entraîne inévitablement l’oubli de choses essentielles (la Tora, les Mitsvoth et la crainte du Ciel qu’ils ont appris durant la traversée du désert). Et, au lieu de passer leurs temps libres (en dehors des heures du bureau) au Beth Hamidrach ou à l’étude de choses profondes et formidables, les riches propriétaires terriens risquent fort de passer leur temps à une vie remplie de loisirs (olympiades Paris 2024, télé, IPhone, très longues vacances juin/juillet/août, sur le pourtour méditerranéen, etc.) et d’oisiveté sans aucune signification (dans le meilleur des cas). Donc pour éviter ces travers, Moché dira : « Le D’, tu Le craindras, tu Le serviras et par Son Nom saint tu jureras » (Ch. 6.13). En version originale : « èth Hachem Elokékha tira etc ». C’est-à-dire que la crainte du Ciel est, pardonnez-moi pour l’expression, un garde-fou afin de ne pas tomber dans une vie accès sur les plaisirs et le matériel.

Il existe une discussion talmudique connue à plusieurs endroits du Talmud (Kidouchin 57, Pessa’him 22) au sujet de certaines redondances (répétitions) des Psoukim (versets). D’une manière générale la grammaire hébraïque n’oblige pas systématiquement de mettre l’article défini « le » devant un nom propre. Or, comme la Tora est un livre d’enseignement, l’Amora rav Chimon Amssouni (d’autres disent Ne’hémia Amssouni) fait une exégèse de cette répétition (Ribouï). Chaque fois que le verset rajoute l’article « èth », rav Amssouni déduisait que la Tora vient rajouter un élément qui n’apparait pas dans le Passouk. Par exemple au sujet du taureau meurtrier, la loi stipule qu’on doit abattre l’animal (après un jugement au Beth Din) et que son cadavre devenait interdit à tout profit (on ne peut pas le vendre). Or le verset dit « Eth Bessaro » : la chair du bœuf est interdite. Rav Amssouni enseigne que l’article « èth » (redondance) vient nous apprendre qu’en plus de la chair, le cuir de l’animal est interdit.

Mais revenons à notre développement. Rav Amssouni était donc « dorech » toutes les fois où l’article « Eth » apparait. Jusqu’au moment où il est arrivé à notre verset : « Eth Hachem… tira »/ « Le D’ tu craindras ». Est-il pensable de rajouter un élément quelconque à la crainte de Hachem ? Le rav Amssouni tira la conclusion que toute son exégèse était biaisée et qu’il revenait de son enseignement par souci de vérité (NDLR : on voit d’ici que les Sages n’ont le souci que d’enseigner des vérités et pas du « tralala »…). La Guemara continue et ajoute que rabbi ‘Akiva est venu raffermir sa position première et a enseigné que cette redondance  vient ajouter, les Talmidé ‘Hakhamim ! C’est-à-dire que notre paracha nous apprend qu’en dehors de la crainte révérencielle que l’on doit à Hachem, nous devons aussi avoir de la crainte vis-à-vis des érudits. C’est un grand ‘hidouch et cet enseignement du Talmud est particulièrement approprié à notre époque. Israël est rabaissé d’une manière systématique parmi les nations (qui mettent sur le même pied d’égalité devant les tribunaux européens les meurtriers sanguinaires du ‘Hamas avec les victimes innocentes israéliennes : c’est une grande honte pour tout l’appareil juridique en Europe). Mais il existe aussi un débat houleux en interne au sujet du monde religieux. Combien d’opprobres et d’accusations sont portées contre les orthodoxes et en particulier sur les Rabanim, les Avrékhim et Talmidé ‘Hakhamim. Or rabbi Akiva (et son avis est retenu dans la Halakha) enseigne que chaque membre du Clall Israël doit craindre les Talmidé ‘Hahamim. Pire encore, la Guemara dans Sanhédrin (99:) proclame comme apostat un homme qui dirait à haute voix : « Au juste, à quoi servent les érudits ? » Car cet homme ne sait pas que la bénédiction, la protection et la paix dans le monde est fonction de l’étude des Talmidé ‘Hakhamim. De plus, les Talmidé ‘Hakhamim sont le gage que la Tora perdure dans les générations. Car si, au grand jamais, il y avait moins d’érudits dans la communauté automatiquement le niveau d’éthique, de morale et la pratique des Mitsvoth dégringoleraient (et par ricochet la morale parmi les nations, car qui donne le diapason de la morale dans un monde fluctuant si ce n’est les hommes croyants qui acceptent et vivent le message de la Tora en 2024 ?).

Je finirai par une courte anecdote concernant Baba Salé. Une fois il s’est rendu en Erets en passant par Alger. A son arrivé dans la capitale, un des notables de la ville l’invita afin qu’il se repose de la fatigue du voyage. En l’honneur de la venue du Tsadik, l’hôte prépara de magnifiques mets et une table de roi. A l’occasion du repas un des convives prit la parole. Or durant son discours il dira des mots déshonorant sur un des Rabanim de l’époque. Baba Salé entendit ces paroles et dit : « Est-ce possible de parler en mal sur un Tsadik ? » Le rav écourtera son repas, fit son Birkat Hamazon et ne resta pas un instant de plus dans la belle maison de son hôte. Juste avant de sortir de la villa il dit : « Je doute beaucoup qu’une maison dans laquelle on parle en mal d’un Tsadik puisse tenir sur ses fondations !« . Baba Salé sortit et reprit le chemin d’Israël. Trois mois passèrent et la maison du nanti s’écroula. Les gens d’Alger étaient tous abasourdis car il n’y avait aucune explication logique à ce désastre. C’est seulement par miracle que la famille sortie indemne.

A bien cogiter.

Le SIPPOUR

Cette histoire extraordinaire pour nous réconforter, à savoir que la foi et la prière nous sauve dans les pires épreuves. Ce beau sippour est rapporté par le rav Ména’hem Stein chlita (tiré de Peniné parachath hachavoua 178).

Il s’agit d’une jeune fille juive d’Europe Centrale qui vit se refermer sur elle et sa famille les griffes des nazis. Elle décida de fuir pour rester en vie. Cependant, lors d’une sélection elle sera prise et transférée vers Auschwitz… Durant le grand voyage dans des conditions atroces, elle trouvera un moment d’inattention des gardiens pour sauter du train et fuir vers les forêts polonaises. Elle courra sans s’arrêter durant des kilomètres vers une destination inconnue. A un moment elle voit au loin une jolie maison en pleine forêt et décide d’y pénétrer pour tenter sa chance. Elle parcourra la grande allée qui mène à la jolie bâtisse, style campagnard… Elle se dirige vers la porte de la demeure, son cœur bas fort, mais elle n’a pas le choix. La porte du bâtiment s’ouvre et voilà qu’elle se trouve nez à nez avec un haut gradé NAZI ! Elle qui voulait tellement vivre se retrouve ni plus ni moins dans la gueule du loup ! Le nazi dévisage la jeune fille et de suite comprend qu’il s’agit d’une Juive. Avec un sourire machiavélique il dira : « Espèce de Juive, tu crois t’en tirer en venant trouver refuge chez moi ? Je vais de suite sortir mon revolver et en finir de la meilleure manière avec toi !» La jeune fille eut des frissons qui lui parcoururent le corps. Elle resta sans voix et sans mouvement devant l’ange de la mort qui se tenait devant elle.

Puis, d’un seul coup le mécréant demanda à la fille : « Par quel chemin es-tu entrée dans ma maison ? » La jeune fille qui était encore sous le choc ne pouvait prononcer un mot seulement elle lèva sa main en désignant l’allée principale de la maison. Le gradé demanda : « Et les chiens n’ont pas aboyé ?» La fille s’étonna : « Des chiens ?!» En se retournant elle distingua un peu plus loin, au-delà de la barrière des dizaines de chiens, bergers allemands, et d’autres chiens hauts sur pates avec des dents terribles, prêts à déchiqueter leur proie. C’était des chiens dressés depuis leur plus jeune âge à tuer et blesser tout étranger qui s’introduirait dans la demeure de leur maître. Si notre jeune fille les avait aperçus alors c’est sûr qu’elle aurait rebroussé chemin. Le nazi en face n’en revenait pas. Les chiens étaient dressés à tuer et pourtant ils n’avaient rien fait. Est-ce que cette fille possédait des dons surnaturels ? Le mécréant voulait vérifier la chose et dit : « Ce soir, tu restes à la maison et demain je veux savoir si effectivement les chiens ont remarqué ta présence ou non. Demain tu repasseras dans l’allée à côté de la meute de chiens. S’ils ne te font rien alors je te promets que je te garderai dans la maison et personne ne te touchera. Sinon, demain tu seras le repas matinal de toute cette horde de molosses ». Ainsi, ce nazi de mémoire maudite sortira de sa bouche une parole incroyable : il est prêt à sauver cette fille si elle passe le test ! Et, effectivement, le nazi lui proposera une pièce pour passer la nuit… Notre Juive ne trouva pas le sommeil, voilà qu’elle se retrouvait dans la maison d’un nazi et demain c’était le jour du grand examen sur sa vie. Son oreiller se remplit de larmes. Elle ne pouvait pas dormir sachant que c’était peut-être sa dernière nuit. Elle se voyait déjà demain déchiquetée par les molosses… Cependant, elle garda en tête que Hachem pouvait la sauver. D’ peut toujours lui faire vivre un miracle afin que les bergers allemands ne la mettent pas en pièces. Elle se renforça dans la Emouna/foi en Hachem et dans la prière… Hachem peut tout faire.

Au matin, tous les gens de la maisonnée sont installés à la fenêtre du ravissant petit chalet (les petits « nazillions » la mère et les petits…) pour mieux suivre le déchiquètement d’une jeune fille de la sous-race par la horde des dizaines de chiens de garde (et on peut être sûr, que si les maîtres de ses quatre pattes sont si cruels, alors leurs animaux le sont encore beaucoup plus !).

Notre jeune fille se tenait sur le perron de la maison et devait marcher au-delà de la cour vers l’allée centrale en direction de la forêt. Les chiens se tenaient à quelques dizaines de mètres sur les côtés. Elle commença à faire un pas, puis un autre et encore un autre… Le nazi l’a scruté de son regard. De son côté notre jeune fille n’avait qu’une seule chose en tête, la Emouna et la prière dans son cœur. Pour l’instant aucun chien ne semblait broncher… Les canidés se vautraient sur la pelouse grasse. Alors que notre héroïne continuait sa marche sans courir, ni trop vite, ni trop lentement. Quand elle est arrivée au portail de la sortie de la propriété les chiens étaient encore rivés au sol. Ils ne s’approchèrent pas d’elle. Après, elle fit demi-tour et revint en direction de la maison, tout cela sous le regard interloqué des nazillons… Arrivée sur le perron elle se mit à pleurer d’émotion, tandis que l’allemand n’en croyait pas ses yeux. Des dizaines de chiens aguerris n’ont rien fait. Incroyable. Certainement que cette jeune fille a eu droit à une Protection divine surnaturelle. La promesse de ce mécréant, il l’accomplira. Durant toute la guerre notre jeune fille sera protégée par ce nazi et elle passera la guerre à l’abri dans la gueule du loup. C’est certainement une des rares jeunes filles juives qui survivra à toute cette terrible période protégée par les nazis eux-mêmes. Au final, à la fin de la guerre elle montera en Erets et se mariera avec le Roch Yechiva de Hévron, rav Haïm Sarné zatsal. C’est elle qui raconta au rav Stein son histoire époustouflante.

Pour nous apprendre que la foi et la prière sauve l’homme dans les pires moments : Ein Yiouch/NE PAS DESESPERER ! Comme dit le Psaume : « Nombreux sont les douleurs du mécréant, tandis que l’homme confiant en D’ la bonté de Hachem l’entourera et le sauvera » (Tehilim 32). Qui veut développer sa foi en le Boré Olam?

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.

David Gold

00 972 55 677 87 47 ou à l’adresse mail dbgo36@gmail.com

Une Tefila pour le retour des captifs de Gaza et la protection des soldats et de tous les habitants d’Israël.

Une bénédiction à D.S. à son épouse et aux enfants pour son soutien à la diffusion de ce feuillet et en particulier pour toutes les marques de Kavod (honneurs) qu’il donne aux Talmidé ‘Hakhamim du Collel du rav Asher Berakha-Bénédict chlita à Raanana. Hazaq veBaroukh !

Une bénédiction à notre fidèle lecteur Gérard Cohen et son épouse ainsi qu’aux enfants dans tout ce qu’ils entreprennent et une bonne santé.

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