Iris Haïm, la mère de l’otage Yotam (de mémoire bénie – notre photo), a réagi à la grève et aux manifestations : « Vous voulez perdre aussi votre enfant ? Parce que moi, j’ai déjà perdu le mien. » • « En attendant, pour renverser ce gouvernement, les gens sont prêts à tout faire, y compris traiter quelqu’un d’autre de ‘meurtrier' ».
Harédim 10
Iris Haïm, dont le fils Yotam (de mémoire bénie) a été tué par erreur par des tirs de Tsahal alors qu’il tentait de s’échapper de la captivité du Hamas, a appelé le public à bien réfléchir avant de soutenir la grève.
La mère en deuil a raconté : « Vous savez que le 6 octobre, j’étais l’une de celles qui sortaient parfois manifester ? Pas à Kaplan, dans des manifestations plus petites, et puis j’ai compris que ces manifestations causaient tellement de dommages.
« Je pose aujourd’hui la question à tous ceux qui pensent que cette manifestation apporte quelque chose à l’État d’Israël. Nous avons manifesté, moi aussi, pendant presque un an contre le gouvernement de Bibi Netanyahou, auquel j’étais également opposée, et je ne le soutiens toujours pas aujourd’hui. Et à quoi ont mené ces manifestations ? Comment nous ont-elles aidés ? Elles nous ont conduits au 7 octobre. »
Elle a souligné que, selon elle, les manifestations et les grèves nuisent à l’État au lieu de l’aider : « Je pense que toute personne qui est prête à écouter un instant, prête à arrêter le courant pour un instant, ne devrait pas descendre dans les rues, ni croire que si Bibi, que l’on traite maintenant de ‘meurtrier’, quitte ses fonctions, cela sauverait notre pays. »
La mère a ajouté : « En attendant, pour renverser ce gouvernement, les gens sont prêts à tout faire. Traiter quelqu’un d’autre de ‘meurtrier’, manifester, paralyser l’État d’Israël, nuire à leurs propres enfants.
« Mon fils a été tué et je n’accuse personne. Je n’accuse pas ceux qui sont sortis manifester d’avoir abandonné mon enfant, car en réalité, une partie de l’armée a boycotté l’État, et maintenant aussi, les gens boycottent l’État.
« Alors, quelle sera la prochaine étape ? Si les usines font grève et qu’il y a une autre attaque, je suis vraiment dans une très grande angoisse maintenant », a déclaré Iris, en précisant que ce qui l’effraie le plus, c’est lorsqu’elle entend des gens qui ne vivent même pas en Israël lui écrire : ‘Les manifestations et la grève ne visent pas du tout à ramener les otages – elles visent à renverser le gouvernement de Bibi Netanyahou.' »
La mère en deuil a demandé : « Alors arrêtez-vous un instant ! Tous ceux qui envisagent de manifester et de faire grève, voulez-vous perdre aussi votre enfant ? Pensez-y de cette façon, car moi, j’ai déjà perdu le mien ! »
