Iran: les bonnes et les mauvaises nouvelles sont les mêmes

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En un sens, la République islamique a survécu pendant près de cinq décennies en vivant au jour le jour, dépensant les revenus qu’elle tire du pétrole pour assurer un minimum de survie sur le plan national et suffisamment de ressources pour nourrir ses représentants à l’étranger.

Il y a un autre problème : Pezeshkian (notre photo) n’est pas Raïssi. Le nouveau président a gagné le sobriquet de « pakhmeh », qui, traduit de manière charitable, signifie « décontracté » et, de manière peu charitable, « fainéant ».

Pour commencer, le volcan de dissidence populaire qui a éclaté sous Raïssi siffle à nouveau et de manière plus menaçante.

L’Iran connaît actuellement une série de grèves, dont une des grèves des infirmières, la première de l’histoire du pays. La tension monte également dans plusieurs universités où, pour la première fois depuis quatre décennies, des étudiants organisent des débats publics sur des « sujets sensibles » pour tester le seuil de tolérance du régime.

Il y a également des rapports, ou plutôt des rumeurs car nous ne pouvons pas les confirmer directement, d’un niveau croissant de mécontentement au sein de l’armée.

Malgré l’aide apportée par l’administration Biden, la situation économique de la République islamique reste désastreuse.

Plus important encore, la fuite des cerveaux, constante de la vie iranienne sous la République islamique, s’accélère. Selon les meilleures estimations, un millier de « cerveaux » en moyenne quittent l’Iran chaque jour.

Amir Taheri a été rédacteur en chef du quotidien iranien Kayhan de 1972 à 1979. Il a travaillé ou écrit pour d’innombrables publications, publié onze livres et est chroniqueur pour Asharq Al-Awsat depuis 1987. Il est président de Gatestone Europe.

Cet article a été initialement publié dans Asharq Al-Awsat et est réimprimé

JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org
Sur la photo : Pezeshkian s’adresse au Parlement à Téhéran le 21 août 2024. Photo d’Atta Kenare/AFP via Getty Images)

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