Iran : Commission USA-Israël pour masquer les secrets de l’accord

Iran : Commission USA-Israël pour masquer les secrets de l’accord

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WILMINGTON, DE November 24, 2020: Antony Blinken on stage during President- elect Joe Biden introduction of his cabinet member nominees at the Queen in Wilmington, DE on November 24, 2020. The President- elect along with Vice President- elect Kamala D. Harris introduced Antony Blinken for Secretary of State, Alejandro Mayorkas for Secretary of Homeland Security, Avril Haines for Director of National Intelligence, Linda Thomas-Greenfield for U.S. Ambassador to the United Nations, Jake Sullivan as National Security Adviser, and John Kerry as Special Presidential Envoy for Climate. (Photo by Demetrius Freeman/The Washington Post via Getty Images)

Biden met en place des équipes conjointes États-Unis-Israël, États-Unis-Golfe pour des pourparlers sur le nucléaire iranien.

Le président américain Joe Biden a lancé des préparatifs méticuleux et de grande envergure comme base pour de nouveaux pourparlers nucléaires avec l’Iran. Téhéran maintient quant à lui sa dynamique militaire.

Le ministre des Affaires étrangères, Gaby Ashkenazi, a déclaré mardi 2 mars qu’Israël et les États-Unis avaient convenu qu’aucun des deux n’agirait sur la question nucléaire sans en informer l’autre. Il a ajouté que les Américains n’avaient montré aucun signe de précipitation dans un accord avec l’Iran et il espérait que cela n’arriverait pas. Le ministre a fait ces remarques dans un briefing sur zoom aux envoyés diplomatiques d’Israël en Asie de l’Est et dans le Pacifique après avoir mené une « bonne conversation » avec le secrétaire d’État Antony Blinken (notre photo).

Les sources de DEBKAfile à Jérusalem ont été surprises par le ton rassurant d’Ashkenazi dans des commentaires vraisemblablement destinés aux gouvernements asiatiques. En premier lieu, rapportent-ils, ni les États-Unis ni Israël n’ont jusqu’à présent garanti de ne pas provoquer de surprises au détriment de l’autre. Deuxièmement, l’assurance sereine d’Ashkenazi était prématurée, car les pourparlers sur le nucléaire américano-iranien n’ont même pas commencé ou n’ont même pas dépassé le stade préliminaire des sentiments réciproques. Quant à sa confiance en ce que les Américains ne se précipitaient pas dans un accord, l’administration Biden est en fait en train de faire la course, tandis que Téhéran se retient et continue d’accroître le coût de nouvelles négociations nucléaires.

Le briefing du ministre des Affaires étrangères a donc largement donné une image réelle de l’interaction entre Washington et Jérusalem sur la manière d’aborder le programme nucléaire iranien actif. Jusqu’à présent, ils ont seulement accepté de mettre en place une équipe conjointe d’experts américains et israéliens en armement nucléaire pour définir une feuille de route détaillée pour un accord américano-iranien. Cette feuille de route sera déterminée au plus haut niveau, peut-être même par le président Biden ou le secrétaire Blinken à Washington et par le Premier ministre Binyamin Netanyahou à Jérusalem.

L’équipe israélienne sera dirigée par le conseiller à la sécurité nationale Meir Ben Shabbat et se composera de fonctionnaires issus des services de sécurité et de l’agence nationale de l’énergie atomique. Aucun du ministère des Affaires étrangères.

Les pratiques d’Obama sont de retour

Ce mécanisme est à peu près une réplique de celui opérant sous l’administration Obama à l’approche de l’accord sur nucléaire conclu en 2015. Il a été utilisé par le président Obama pour cacher à Israël certains points de l’accord qu’il était en train de conclure avec Téhéran, sachant qu’ils soulèveraient de fortes objections. Israël a utilisé ses agences de renseignement pour mettre la main sur ces secrets et confronter Obama à des questions délicates sur l’étendue de ses concessions à Téhéran.

À l’heure actuelle, l’administration Biden envisage également de mettre en place une équipe américano-saoudienne, éventuellement rejointe par les Émirats arabes unis, qui offrirait aux gouvernements du Golfe une chance d’exprimer leurs réserves sur la politique américaine et de faire avancer leurs propres propositions.

Biden est donc engagé dans des préparatifs de grande envergure et de poids en vue de négociations potentielles visant à empêcher l’Iran d’acquérir une bombe nucléaire.

Comme Israël, les Saoudiens et les Emiratis sont loin d’être confiants quant à ce résultat. Ils ne sont pas satisfaits de la nomination par Biden de Rob Malley en tant qu’envoyé spécial pour l’Iran. Malley a dirigé l’équipe préparant le premier accord nucléaire en 2015. Il a toujours été froid envers Israël et les pays du Golfe et a préconisé de diluer les liens stratégiques de Washington avec les deux. Biden vient de lui donner un adjoint : Richard Nephew, qui est un expert américain reconnu en matière d’armes nucléaires et de sanctions. Nephew est une figure familière dans le Golfe et à Jérusalem et son expertise pratique est destinée à compléter le penchant diplomatique de Malley et à compenser l’effet dans la région de la nomination de Malley.

Les attaques continues

Les étapes méticuleuses et mesurées de Biden vers le dialogue avec l’Iran ont été accompagnées de cris et de fureur sur le terrain. Le dimanche 2 mars, des milices chiites soutenues par l’Iran ont tiré 10 roquettes sur la grande base aérienne américaine d’Ain al-Assad dans l’ouest de l’Irak, en représailles à la frappe aérienne américaine contre un complexe du Kata’ib Hezbollah et Kata’ib Sayyid al- Shuhada mititias du côté syrien de la frontière irakienne le 26 février. Le même jour, des roquettes iraniennes ont causé deux trous dans le cargo israélien MV Helios Ray dans le golfe d’Oman.

On s’attend à ce que Téhéran et ses gardiens de la révolution maintiennent la pression militaire, tout en évitant une confrontation à part entière qui pourrait compromettre les perspectives d’une diplomatie rentable.

JForum – DebkaFiles

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