Par eric-arie-haddad
Une ruelle du quartier juif (rénové) de la Vieille Ville de Jérusalem
Au delà du jeu de mots, la question se pose sérieusement dans le cadre de la עֲלִיָּה – Aliyah : est-il préférable d’acquérir un bien immobilier dès l’arrivée en Israël (voire même avant) ou de prendre une location pendant quelques temps ? Sans rentrer dans tous les détails des offres du marché de l’immobilier ou des démarches à suivre (vous pourrez pour cela vous tourner vers nos partenaires), nous voulons dans ces quelques lignes, présenter succinctement les principaux éléments à connaître
Pas d’HLM ni d’APL, ni de quelconque autre aide au logement
Les « barres » typiques des années 70 dans le logement social
Si en France on peut réduire le poste « logement » du budget familial en bénéficiant d’une habitation à loyer modéré ou d’une aide conséquente, ici, cela n’est pas possible : il n’existe aucune aide au logement. Bien sûr les prix sont adaptés aux revenus mais ils restent élevés dans la région appelée מֶרְכָּז – centre du pays (par opposition à פֶּרִיפֶרְיָה – comprenez le nord et le sud, considérés comme régions moins riches). Malgré nombre d’éléments qui peuvent pousser à acquérir un bien, c’est donc souvent l’aspect financier qui sera décisif. Mais comme dit dans notre précédent article qui dépeint les différentes sortes de régions et quartiers, la première chose à savoir est : où voulez-vous habiter ? Si vous avez choisi, il est sans aucun doute préférable d’y acquérir un bien, pourquoi ?
Combien de fois voulez-vous déménager ?
Gardez le sourire, ce n’est que la 5e fois cette année !
A part l’avantage de la constitution d’un patrimoine, acheter est préférable à louer en Israël car cette option ne permet pas un ancrage satisfaisant, les locations étant assez rares et souvent de courtes durées. Si votre bailleur décide de revendre le bien, de le reprendre pour y habiter lui-même ou y loger un de ses proches, il pourra alors ne pas prolonger le חוֹזֶה – contrat de location (souvent d’un an). Il vous restera quelques courts mois pour partir à la recherche d’une autre location, et si vous ne trouvez pas dans le quartier, vous risquez de perdre vos repères…Combien de nouveaux immigrants ont témoigné avoir déménagé plusieurs fois pendant les premiers mois !
Petit logement deviendra grand
Immeuble agrandi par l’ajout d’une construction sur le toit
Vous ne pouvez pas, pour l’instant, acheter un grand logement dans le quartier de votre choix ? Pas de souci, acheter un petit logement ne vous obligera pas forcément à le revendre ensuite, vous pourrez l’agrandir, voire même lui adjoindre une יְחִידַת דִּיּוּר – sorte de studio ou petit appartement destiné à la location, quitte à passer par un remaniement de votre מַשְׁכַּנְתָּא – prêt hypothécaire, que votre banque se réjouira de vous accorder.
L’investissement locatif, en attendant
Un panneau rare : « à louer »
L’investissement locatif dans le cadre de la Aliyah ? Oui, car rien ne vous empêche d’acquérir un bien que vous voudriez plus tard habiter ou même revendre, en commençant par habiter une location pendant une période de transition. Les chiffres montrent qu’il est possible de financer l’acquisition d’un bien en le donnant à louer et il n’est pas très difficile de le reprendre ensuite, sans compter que les prix explosent, suite à une politique de maintient volontaire de l’offre inférieure à la demande, ce qui profite aux investisseurs.
Une dimension particulière
La בִּרְכַּת כֹּהֲנִים – bénédiction des Cohanim pendant les fêtes (photo de la police)
Enfin, acquérir un bien en Terre Sainte prend une dimension et une signification différentes de celles d’acquérir un bien dans le reste du monde. Que ce soit d’un point de vue sioniste ou à travers une notion de Mitsva d’habiter la terre et d’y voir le début de la réalisation des prophéties quant à son repeuplement, s’y installer est l’expression de la foi que l’avenir du peuple juif se trouve ici !